Ça sent mauvais pour l'année !
Une «Journée école morte» est envisagée par quatre syndicats d'enseignants (Cuse, Cusems, Saems-Cusems et Sels/Authentique) si le gouvernement n'accède pas à leurs revendications qui visent «la défense des intérêts de l'école publique.»
Va-t-on vers une «Journée école morte» dans l'enseignement moyen secondaire au Sénégal ? C'est la menace brandie vendredi dernier par quatre syndicats d'enseignants regroupés autour d'un slogan unique «Tous unis pour la défense des intérêts de l’école publique». A cet effet, le Cuse, le Cusems, le Saems-Cusems et le Sels/Authentique vont hausser le ton contre le gouvernement dans la manière de décliner leurs revendications, ce pour mieux «défendre (leurs) intérêts». Ils l'ont affirmé au cours d'une conférence de presse où les autorités n'ont pas été épargnées. Selon Mamadou Lamine Dianté, secrétaire général du Saems-Cusems, ce plan d'action unitaire sera mis en œuvre «dans les jours à venir» si le gouvernement ne satisfait pas à leurs doléances.
Dans la foulée, Oumar Waly Zoumarou, secrétaire général du Cuse, a souligné que si l'Etat veut éviter une année blanche, il n'y a pas mille chemins pour y arriver : il faut la matérialisation de tous les accords signés avec le gouvernement, l’ouverture de «négociations sérieuses», le respect des engagements concernant le relèvement et l’annualisation des salaires des vacataires, la baisse des impôts sur les salaires des corps émergents, ainsi que «l’arrêt systématique des redéploiements des enseignants».
Selon les responsables du CUSE, ces différents points ne sont pas nouveaux, ils sont déjà dans les tiroirs du gouvernement. C'est pourquoi, «après quatre mois de négociations», ils se déclarent prêts à en découdre avec la tutelle pour contraindre le pouvoir à «une prise en charge effective» des problèmes de l’éducation. A ce sujet, le CUSE rappelle avoir envoyé deux correspondances au Premier ministre et au ministre de l’Éducation, mais sans suite. «Le gouvernement est en train de procéder à un sabotage systématique du secteur de l’éducation en posant des actes inqualifiables et sans précédents», ont-ils dénoncé.
D'après le secrétaire général du Cusems, Ndongo Sarr, le «gouvernement persiste dans le dilatoire et refuse de (les) convoquer pour des négociations franches et sérieuses (...) Nous avons décidé d’entreprendre un certain nombre d’actions en commun, en faisant de sorte que les nouvelles autorités ressuscitent la question de l’école au centre des priorités.» A en croire Zoumarou, le quatuor syndical doit se «battre pour avoir une école publique de qualité.»
AÏDA DIÈNE
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