Publié le 19 Feb 2013 - 06:30
TRIO RAHOERSON À DAKAR

 Les trois as du jazz mettent du baume dans les cœurs

Le trio Rahoerson est à Dakar et tourne actuellement dans certains hôtels de la place. EnQuête a assisté à l'un des concerts magiques du groupe.

 

Leur musique a bercé les amoureux du foot qui regardaient la demi-finale de la Can 2013 opposant le Burkina-Faso au Ghana à l'hôtel Pullman de Dakar. Elle n'a pas manqué de bercer, en cours de match, le cœur des supporters burkinabe qui se sentaient lésés par l'arbitrage et, à la fin, celui des supporter ghanéens qui ont perdu malgré tout le match. Serge et Nivo Rahoerson ainsi que Max Eri, sont regroupés au sein du «Trio Rahoerson». Nivo chante et joue du piano, Serge est multi instrumentiste et Max joue de la basse. Ils sont tous les trois d'origine malgache et sont installés à Paris depuis la fin des années 1970.

 

De passage à Dakar où ils doivent se produire dans des hôtels pour le compte de l'association Atou swing qui amène chaque 15 jours à Dakar un groupe de renommée internationale, «Trio Rahoerson» a ravi le public de l'hôtel Pullman ce jour de demi-finale. Malgré la concentration des uns et des autres sur le foot, ils ont eu droit à des applaudissements après chaque titre joué. Les notes de jazz avec un cocktail de blues et funk à la couleur malgache accompagnées par moments par la chaude voix de Nivo, ne pouvaient laisser indifférents le public. «Les gens qui viennent nous écouter apprécient notre musique et ce que nous faisons», s'est réjoui Serge à la fin de leur prestation.

 

''On est à Dakar pour la troisième fois et on adore ce pays. On est venu ici pour la première fois en 1980. Le pays est calme et le climat est très bon», a fait savoir Serge, le leader de ce groupe qu'il a fondé à Madagascar. Et pour bien montrer qu'il connaît bien notre pays, il s'avance en ces termes, d'une voix enjouée : «je connais le mbalax et j'adore. Je suis un batteur à la base. J'avais aussi un copain sénégalais en France qui était batteur. C'est grâce à lui que j'ai découvert le rythme». En plus, il dit avoir déjà partagé une scène avec Doudou Ndiaye Rose et fait référence à la musique de Youssou Ndour.

 

Serge se présente comme l'un des premiers musiciens professionnels de Madagascar. «Dans mon pays, il fut un moment où il n'y avait pas de musiciens professionnels. On trouvait des musiciens dans chaque famille, mais ils avaient un métier à côté et la musique n'était qu'un passe-temps», raconte-t-il. Par la suite, «des Américains ont ouvert un grand hôtel à Madagascar et voulaient un groupe. J'ai formaté un groupe avec Nivo qui n'était pas encore ma femme. Et ça a bien marché. On était parti pour jouer pendant 15 jours et on y est restés pendant 2 mois et demi , a dit Serge. Les événements survenus à Madagascar en 1972 les y ont obligés.

 

BIGUÉ BOB

 

 

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