Publié le 13 Apr 2013 - 02:18
SCIENCES, ART ET DURABILITÉ

Une trilogie gagnante pour préserver les ressources de la mer

Allier les sciences à l’art pour un développement durable. C’est la trilogie toute trouvée par l’ONG ‘’Mundus maris’’ pour sauver les ressources halieutiques de plus en plus décimées par des humains pollueurs.

 

Il y a du percutant dans cette démarche. Joindre l’utile à l’agréable pour installer un développement durable. L’ONG ‘’Mundus maris’’ se fixe l’objectif d’établir un pont entre la recherche scientifique et le monde des arts. Une manière de contourner ‘’les innombrables séminaires aux piètres résultats pour faire du concret’’, informe le socio anthropologue et vice-président de l’ONG ‘’Mundus maris’’, Aliou Sall. ‘’Soit les messages sont mal véhiculés lors de ces rencontres, soit ils sont mal produits et le résultat, c’est qu’aujourd’hui, on a l’impression que les pêcheurs font tout ce qui est interdit par la loi’’, regrette le socio anthropologue. Dès lors, la pertinence de changer de fusil d’épaule est une question de citoyenneté. Ce que la présidente de l’ONG explique en cette formule : ‘’il n’y a pas que le côté scientifique dans la vie, il y a aussi des hommes et des femmes, bref une société. Et c’est en créant le lien entre ces différents éléments que l’humanité avancera mieux’’.

 

Sketch

 

Pour la préservation des ressources halieutiques, les défis du moment restent le cynique triptyque : surpêche, changement climatique et pollution en déchets litières et plastiques. Et c’est à la base, notamment dans les établissements scolaires, que l’ONG mène le combat depuis 3 ans. Au nombre de six, des établissements de la localité de Hann et Kayar travaillent en étroite collaboration avec l’ONG.

 

A travers des troupes théâtrales et des activités de football, les élèves des différents établissements sont conscientisés sur la nécessité de sauvegarder la mer et ses ressources. Des activités de peinture ont été également initiées dans ces établissements en rapport avec les artistes issues de Kayar et Hann avec des thématiques qui tournent autour de la protection marine, poursuit Aliou Sall. Lors d’une rencontre organisée hier à la maison de la culture Douta Seck, le public, constitué de pêcheurs, mareyeurs et décideurs à eu droit à un sketch joué par l’une des troupes théâtrales mises en place dans les établissements. En plus d’une projection de film sur les différents problèmes rencontrés par les familles de pêcheurs artisanaux.

 

 

POLLUTION DE LA MER PAR DÉCHETS PLASTIQUES  : Ces dangers qui pèsent sur la fertilité masculine

 

On savait les déchets plastiques étaient dangereux ; mais allant jusqu’à impacter négativement sur la fertilité masculine, ce n’était pas courant. Pourtant, le fait est réel. Par le simple acte de consommer du poisson, un homme peut se retrouver infertile. Il faudrait que le poisson soit affecté par la pollution plastique évidemment.

 

Dans les années 1940, un homme moyen possédait 120 mille spermes par ml, aujourd’hui seule la moitié est disponible chez un homme moyen. Jetés dans la mer, les déchets plastiques lâchent plusieurs sortes de molécules utilisées lors de leur conception. Les poissons et autres êtres marins considèrent ces molécules comme une nourriture normale. ''Une fois consommés par l’homme, ces produits agissent négativement sur sa santé et peuvent lui engendrer une infertilité'', renseigne la présidente de l’ONG ‘’Mundus maris’’, le Dr Cornelia E. Nauen. Ces produits remplissent le ventre avec des éléments que l’on ne peut digérer. Chez les oiseaux, ''la consommation de tels poissons engendre une féminisation de l’espèce'', a-t-elle poursuivi.

 

Amadou NDIAYE

 

 

 

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