Samuel Sarr n’a pas payé une dette de 700 millions contractée au nom de Me Wade
Pour une dette restée impayée de 700 millions, contractée lors de la campagne électorale d’Abdoulaye Wade, en 2012, Samuel Sarr pourrait faire l’objet d’une plainte par le créancier, au bout du délai que ce dernier lui a imparti.
Samuel Amet Sarr, ancien ministre de l’Energie, indexé dans le rapport de l’Inspection générale d’Etat relatif à la gestion de la Société africaine de raffinage (Sar), en même temps que le Dg de cette entreprise, comme relaté par «Libération» ce vendredi, a aujourd’hui d’autres chats à fouetter et dans sa propre maison. Un retour de bâton du temps de l’opulence libérale, à propos de la dernière campagne présidentielle de 2012. De quoi s’agit-il ? Une vieille dette non honorée qui poursuit l’ancien ministre et conseiller financier du Président Abdoulaye Wade.
En effet, pour les besoins de cette campagne électorale de la présidentielle ayant abouti à la défaite des libéraux, Samuel Sarr avait contracté pour 700 millions auprès d’un fournisseur de la place. Cette dette devait être remboursée par le Président Wade, ce qui n’aurait pas posé de problème, s’il avait été réélu. La suite, on la connaît. Macky Sall l’a battu à plate couture. En palliatif, le pape du Sopi avait fait la trouvaille Aïdara Sylla, qui transportait pour son compte des chèques destinés à éponger les ardoises de l’ancien chef de l’Etat sénégalais. Et c’est Samuel Sarr qui devait recevoir le gros lot, pour quelque 900 millions, destinés à éponger cette dette qui lui vaut aujourd’hui des déboires. Mais, comme avec la Cosette de la fable, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu, les chèques de Wade ont été saisis à l’aéroport sur Aïdara Sylla, qui s’est retrouvé en prison.
Désormais, c’est Samuel Amet Sarr qui a du mouron à se faire. Puisque son bailleur, qui veut rentrer immédiatement dans ses fonds, lui a fixé un ultimatum. Et si le financier de Me Wade, l’ancien ministre de l’Energie qui disposait d’une fortune considérable avant d’entrer au gouvernement en 2003, ne paie pas cette ardoise de 700 millions dans les délais impartis par son créancier, ce dernier, selon des sources dignes de foi, promet de déposer une plainte contre Samuel Sarr.