Publié le 14 Jun 2013 - 17:43
ARRAISONNEMENT D’UN NAVIRE DE GUERRE DÉCLASSÉ

Toto Sarr, Samir Mourad et Cie seront jugés lundi prochain

 

Le procureur a inculpé et placé sous mandat de dépôt les quatre membres de l'équipage du ''Defender''. Les trois autres Sénégalais impliqués ont obtenu la liberté provisoire. Tous les prévenus seront jugés lundi en flagrants délits.

Après un retour de parquet mercredi, les différents protagonistes impliqués dans l'arraisonnement du navire de guerre ''Defender'' ont été inculpés hier pour détournement de mission, séjour irrégulier, association de malfaiteurs, embarquement clandestin et violation de la zone maritime.  Les membres de l'équipage du navire, les Britanniques Christopher Neil, Robert Armand Dayli, Christopher Tracey et Alexandre Thomas ont été placés sous mandat de dépôt et envoyés en prison. Tandis que les trois Sénégalais impliqués dans l'affaire ont obtenu la liberté provisoire, après qu'on leur a notifié leur inculpation. Il s'agit de l'ancien Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) Amadou Moustapha Sarr, de Meïssa Diop, un ancien pilote et du Libano-syrien de nationalité sénégalaise Samir Mourad.

L'audience de tous les prévenus a été fixée au lundi 17 juin. Ils comparaîtront devant le tribunal des flagrants délits.
Pour rappel, le ''Defender'' a été arraisonné par des commandos marins, un corps d'élite de l'Armée sénégalaise, après que sa présence a été constatée dans nos eaux. Par la suite, le navire délesté de son arsenal de guerre avait été conduit à la rade de la Marine, au port de Dakar ; et son équipage, composé de quatre anciens militaires britanniques, mis aux arrêts. Ces derniers, indique une source, ont travaillé dans la surveillance pour une société de sécurité. Tandis que le navire, selon la même source, a appartenu au Sultanat d’Oman. Le navire de guerre a été ''déclassé pour servir de bateau de plaisance''.
 
Enjeux du procès

L'audience de lundi prochain permettra sans doute de connaître le fin mot de cette histoire qui irrite au plus haut point les autorités de ce pays. ‘’Aucun État souverain ne peut se permettre de laisser passer sur son territoire un navire de guerre aussi puissant qui peut menacer les bâtiments publics ; y compris le palais présidentiel’’, a laissé entendre une autorité.

Elle permettra donc de connaître le rôle de l'homme d'affaire Samir Mourad. Il est un des initiateurs du projet devant consister en la mise en place d’une structure qui veut se spécialiser dans la haute sécurité et la sûreté sur terre, sur mer et dans les airs. La société en gestation dont les statuts ont fini d’être rédigés, d’après ce qui a été confié aux enquêteurs, se veut une société d'escorte, notamment dans les zones de conflit. Cette société, semble-t-il, est dans une phase d'obtention des autorisations nécessaires auprès des services du ministère de l'Intérieur du Sénégal.

L'autre enjeu de ce procès est la détermination du rôle dans cette affaire de l'ancien Directeur général de la Sûreté nationale, Amadou Moustapha Sarr dit Toto,
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Gaston COLY
 

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