Sous le signe de la lutte contre les cancers du col de l’utérus et du sein
Organiser une randonnée pédestre pour sensibiliser sur des maladies aussi dangereuses que les cancers du col de l’utérus et du sein. C’est ce qu’ont fait samedi les femmes de la Police nationale, avec à leur tête le général Pathé Seck, ministre de l’intérieur.
Tenues et casques bien rangés, le temps d’une randonnée pédestre, les femmes de la Police nationale ont marché pour la bonne cause. Elles ont troqué leurs tenues habituelles pour des tuniques de sport, à l’occasion de la randonnée pédestre qu’elles ont organisée ce samedi. Sur le thème : « Sensibilisation des femmes sénégalaises sur le cancer du col de l’utérus et du sein : des maladies qui continuent de faire des ravages », la randonnée a débuté vers 9h, à l’École nationale de police, pour rallier la Vdn, en passant par l’ancienne piste, le collège Sacré Cœur, l’avenue Bourguiba, pour revenir à l’École de police.
A la tête des 780 marcheurs, selon les chiffres de la police, il y avait le général Pathé Seck, ministre de l’Intérieur. D’après le premier policier du pays, « toutes les femmes des autres forces de sécurité, armée, sapeurs-pompiers, administrations pénitentiaire, sont venues pour participer à la marche ». « Nous avons organisé cette randonnée pour inviter toute la population, surtout les femmes, à aller dans les hôpitaux pour faire le dépistage contre le cancer. C’est une maladie qui est en train de faire des ravages dans notre pays », a souligné la présidente de l’Amicale des femmes de la Police nationale, Aminata Faye.
La situation des cancers du sein et du col de l’utérus reste dramatique dans notre pays, a indiqué la présidente de Médisol international, le docteur Rose Wardini qui été samedi de la randonnée. Par ailleurs, a-t-elle souligné, « si la maladie reste encore dramatique, c’est parce qu’il n’y a pas de dépistage systématique ». « Avec cette initiative, je me dis : enfin ! la sensibilisation commence. Vue l’ampleur de cette randonnée, la communication commence à prendre effet et notre principal objectif est de sensibiliser les femmes à venir se faire dépister et inviter les bonnes volontés à trouver des fonds pour ces femmes qui ont le cancer et qui n’ont pas la possibilité de se faire soigner, parce que ça coûte excessivement cher », dit Dr Rose Wardini.
En outre, renseigne la présidente de Médisol international, « avec la sensibilisation et la communication, on peut arriver à pousser les femmes à se faire dépister, ce qui va réduire systématiquement les risques de maladie ». « Si elles se font dépister, on peut trouver des lésions pré cancéreuses qu’on peut traiter avec de faibles moyens. Mais si elles ne le font pas, arrivées à un stade dramatique pour la femme, c’est aussi dramatique pour l’économie du pays », conclut-elle.
ALIOU NGAMBY NDIAYE