Un enfant de neuf ans meurt des suites d’une injection
Dans la Commune de Dahra, la polémique ne dégonfle pas. Un jeune garçon demeurant au quartier Ngueth, après avoir reçu une piqûre d’antibiotique d’un agent du Centre de santé Elisabeth Diouf a rendu l’âme.
Les populations du Djolof sont sous le choc. B. Thiane, un enfant âgé de neuf ans, conduit par sa génitrice au Centre de santé Élisabeth Diouf y a reçu des soins. Une dose d’un antibiotique pur lui est administrée par G. SOW un préposé trouvé sur place et qui est un agent de santé communautaire de son état. Hélas, le bout de bois de Dieu rendra l’âme subitement.
Suffisant pour que les langues se délient. Des sources expliquent que « la dose de piqûre conditionnée serait disproportionnée par rapport à l’âge et à la masse de l’enfant ». Face à la presse, Docteur Mamadou Mbaye Médecin-chef du District sanitaire 2 de Dahra balaie ces allégations d’un revers de main. En effet, le Médecin-chef a apporté la réplique et éclairé la lanterne des populations. « L’enfant était porteur d’une ordonnance prescrite par le pédiatre du Centre hospitalier Amadou Sakhir Mbaye de Louga avec la mention 600.000 unités en IM. Il est venu solliciter nos prestations. », a laissé entendre le Dr Mamadou Mbaye. Il martèle : « l’enfant a fait un choc anaphylactique, c'est-à-dire une allergie. Malheureusement, l’irréparable s’est produit. L’enfant a rendu l’âme », regrette-t-il.
Tirant les enseignements de ce drame, Dr Mbaye avertit : « nous avons procédé à une réorganisation du Centre de santé. Une commission technique est installée, celle-ci va regrouper l’ensemble des chefs d’unités qui vont se charger de coordonner les activités techniques de la structure de santé. »
Même si la famille qui avait porté l’affaire devant la justice a retiré la plainte, G. Sow, le praticien mis en cause, a été entendu par le procureur de la République près le Tribunal régional de Louga qui statuera sur son sort. Délibéré le 19 juin.
MAMADOU NDIAYE (CORRESPONDANT À LINGUÈRE)