A bout de souffle, les ex-travailleurs crient leur désarroi
''Nous vivons dans la détresse. Nous n'avons aucune source de revenus pour subvenir aux besoins de nos familles''. C'est le cri du cœur lancé par Madiou Touré, secrétaire général adjoint du syndicat des travailleurs de l'Hôtel indépendance, hier lors d'un point de presse. D'après lui, depuis la fermeture de l'hôtel en 2009, l’État avait pris des mesures afin de remédier aux différents problèmes.
Ainsi, un plan social a été négocié avec le ministère de tutelle en son temps consistant au paiement de toutes les indemnités des travailleurs, chiffrés à 378 millions FCfa, ainsi qu'à la réhabilitation du réceptif afin que les agents puissent reprendre leurs activités. ''L'État a versé 100 millions aux employés afin de régler les salaires des 81 employés'', a affirmé M. Touré. Cependant, il a déploré que rien a été fait pour rénover l'hôtel.
Selon Philippe Ndior, porte-parole du syndicat, l'hôtel a été fermé sur décision administrative : ''L'hôtel a été saisi par la Société nationale de recouvrement et vendu à l'IPRES'', a-t-il expliqué. ''Ce que nous voulons est que les autorités étatiques réhabilitent l'hôtel car c'est notre outil de travail'', a-t-il lancé. A l'en croire, les nouvelles autorités sont au courant des difficultés que traversent l'hôtel. Les ex-travailleurs estiment qu'il faut que l'IPRES, la Société nationale de recouvrement (SNR) ainsi que les gestionnaires de l'hôtel se retrouvent autour d'une même table afin de trouver une issue heureuse. En outre, ils ont appelé au secours le président Macky Sall afin de les sortir de l'ornière.