Publié le 15 Jul 2013 - 06:53
TRAVERSEE DE PART EN PART PAR L'AUTOROUTE

Rufisque risque de mourir d’une belle mort

 

Si l’autoroute joue un grand rôle dans l’économie nationale, elle risque de constituer un handicap pour la ville de Rufisque. C’est ce que fait savoir l’urbaniste de profession, coordonnateur de la cellule de programmation des opérations Zac à la direction de l’urbanisme et de l’architecture.  Alioune Seck avertit que la ville de Rufisque de mourir petit à petit parce que traversée qu’elle est par l’autoroute Dakar-Diamniadio. Il souligne que l'infrastructure regorge énormément d’avantages, « surtout par rapport à Dakar où il y a une très forte spéculation foncière. On se rend compte que ça réduit le coup du marché foncier devant même la perspective du désenclavement de la ville de Dakar », révèle-t-il. Ainsi, l'ingénieur en urbanisme de faire savoir que si l’autoroute est avantageuse pour la ville de Dakar et son département, elle ne risque pas d'être une aubaine pour Rufisque, contrairement à ce que l’on pourrait croire.

Alioune Seck croit savoir que « certes Rufisque pour le moment polarise son inter land qui va jusqu’à Bayakh, Diass, Mbao. Mais, on risque de le perdre parce qu’avec l’autoroute, Dakar est en train de créer un nouveau cordon ombilical avec les autres zones de déversement de ses insuffisances telles que Diamniadio ou ailleurs ». Cette situation ne plaide pas pour un avenir radieux de la vieille cité qui risque mourir de sa belle mort. « De nouveaux pôles urbains sont en train d’être créés et qui suppléent aux insuffisances de Dakar. Donc, on va continuer à laisser Rufisque mourir de sa belle mort. Si les autorités ne réagissent pas, ce sera certainement plus grave encore. Si on ne redore pas le blason de Rufisque, si on ne lui donne pas les moyens de faire face aux besoins de ses requérants, ça va poser problème ».

Afin de redorer le blason de la vieille ville, et qu'elle ne meurt pas d'une belle mort, Alioune Seck conseille de calquer sur les systèmes utilisés dans certaines villes européennes où, dit-il, « l’on satisfait d’abord la ville en tout ce qui est besoins en terme d’infrastructures au niveau interne; c’est-à-dire un développement endogène de manière que l’on ne se permette pas d’aller solliciter tout le temps Dakar. Au contraire, qu’on essaie de créer le besoin et la satisfaction des besoins au niveau départemental ». Selon lui, il serait salutaire pour Rufisque de « se positionner en pôle secondaire après Dakar. Qu’on puisse satisfaire les besoins en insuffisances à Dakar au niveau de Rufisque.

Malheureusement, ce n’est pas le cas ». Le responsable des zones d’aménagements concertées au Sénégal fait remarquer aussi : « à Dakar, il y a des gens qui accourent vers le département de Rufisque et tous ces gens-là ne se sentent pas rufisquois. Au contraire, ils ont même tendance à rejeter parce que tout simplement le niveau de besoins dont ils ont la prétention ne se trouve dans Rufisque. On n’a pas amélioré le niveau de services commercial, industriel, culturel ». A ce niveau, il pointe du doigt la mairie de Rufisque qui selon lui, « n’encadre pas la population dans ses ambitions du point de vue même économique. Ça a un rôle quand même une mairie. Malheureusement, on ne la sent pas cette mairie. C’est regrettable ».

PAPE MOUSSA GUEYE
 

 

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