Publié le 18 Jul 2013 - 21:26
ALTERNANCE À LA COUR SUPRÊME

Mamadou Badio Camara, un dur à cuire

 

Le Conseil supérieur de la magistrature a finalement porté son choix sur Mamadou Badio Camara pour remplacer Abdoulaye Gaye à la tête de la Cour suprême. Pressenti à ce poste après la retraite de son prédécesseur, Mamadou Badio Camara doit son plébiscite à son parcours.

Nommé hier Procureur général près la Cour suprême en remplacement de Abdoulaye Gaye, parti à la retraite depuis le 30 juin dernier, Mamadou Badio Camara n'est pas en terrain inconnu. Au contraire, il connaît bien les rouages et le fonctionnement de cette institution dont il préside désormais aux destinées pour avoir été son Secrétaire général pendant cinq ans cumulativement avec ses fonctions de président de la chambre criminelle de la Cour suprême. Dur à cuire, Mamadou Badio Camara a effectué un véritable parcours du combattant avant d'arriver à cette station.

Nommé Procureur général près la cour d’appel de Saint Louis, en juillet 2004, il a été maintenu dans ses fonctions de Secrétaire général de la Cour de cassation, institution dans laquelle il a été conseiller, notamment à la chambre pénale d’octobre 1998 à octobre 2002, puis à la chambre sociale, de novembre 2002 à janvier 2004.

Né le 09 avril 1952 à Dakar, Mamadou Badio Camara a fait ses études primaires à l’école Biscuiterie de Médina à Dakar. Son certificat d’études primaires empoché en 1964, il est admis au lycée Van Vollenhoven de Dakar où il a fait ses études secondaires, entre 1964 et 1971, année à laquelle il a décroché son baccalauréat. S'ouvrent dès lors pour lui les portes de l'École nationale d'administration et de magistrature (Enam) devenue entre temps Ena. Ses études post universitaires sanctionnées par un brevet de Magistrat, en juillet 1977, Mamadou Badio Camara intègre la Faculté de Droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où il a obtenu sa Licence en droit privé, option judiciaire, en juin 1975. Deux ans plus tard, il est coopté substitut du Procureur à Dakar, puis Premier substitut du Procureur à Dakar, en février 1983. En 1984, il est nommé Procureur de la République à Kaolack où il séjourne pendant cinq ans avant d'être affecté à Ziguinchor. De là-bas, il est promu Substitut général au Parquet général de la Cour d’appel de Dakar en 1991, avant d'être nommé Procureur-adjoint au tribunal régional hors classe de Dakar en 1993.

 

Magistrat et professeur

Parallèlement à ses fonctions, il faut noter que Mamadou Badio Camara a été chargé du cours ''Pratique du parquet'' à l’ENAM puis au Centre de Formation Judiciaire de Dakar de 1993 à 1999), ensuite conférencier à l’École nationale de Police et à l’École de la gendarmerie à Dakar de 1995 à 1999.

Expert du Comité sénégalais des droits de l’Homme, il a effectué plusieurs missions de formation en droits de l’Homme qui l'ont conduit en Guinée-Bissau en avril 1998 et à Niamey en décembre 1998. Collaborateur des bureaux de Dakar de l’UNIFEM et de l’OMS pour un cycle de conférences sur les violences faites aux femmes, destinées aux associations féminines, aux élèves de l’École de Police, de l’École de Gendarmerie et de l’École de Magistrature du Sénégal (1996), il a été membre de la commission d’enquête des Nations-Unies sur la situation des détenus au Burundi (Bujumbura, novembre 2001 à février 2002). Mais aussi membre du Conseil d’Administration de l’École Régionale Supérieure de Magistrature (ERSUMA) de Porto Novo en République du Bénin entre 2004 et 2010, puis Chargé de mission de l’Organisation Internationale de la Francophonie en Haïti en 2007 avant d'être élu membre du comité des Nations-Unies sur les disparitions forcées, le 31 mai 2011.

 

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