Le SYTJUST demande la suspension du décret sur les actes civils et commerciaux
Le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) a fait vendredi une concession en ne demandant plus le retrait du décret portant modification des droits civils et commerciaux alimentant le fonds commun des agents judiciaires, mais seulement sa suspension. Cela afin que gouvernement et syndicalistes puissent négocier dans un climat apaisé et serein, a déclaré à l’APS son secrétaire général, Me Ousmane Diagne.
"Nous avons fait la concession de ne plus exiger le retrait du décret (portant modification) du fonds commun, mais nous demandons la suspension de son application jusqu’à la fin des négociations, pour que celles-ci se déroulent dans un climat calme, apaisé et serein", a dit M. Diagne.
Il s'entretenait avec l'APS au sortir d’une réunion de la commission technique, constituée notamment de représentants du ministère de la Justice et du SUTJUST.
Les membres de cette commission technique travaillant sur le décret en question se sont réunis pendant près de quatre heures, au ministère de la Justice.
Plusieurs agents et conseillers techniques mandatés par le gouvernement ont pris part à la rencontre, aux côtés des représentants du SYTJUST pour "discuter en profondeur" des revendications du syndicat.
"Le Syndicat des travailleurs de la justice, conscient des désagréments causés aux usagers du service public de la justice par sa grève, mais aussi pour permettre la poursuite des négociations dans un climat apaisé et serein, a proposé à l’autorité gouvernementale que chaque partie fasse des concessions", a expliqué son secrétaire général.
C'est au nom de l'apaisement que le SUTJUST a demandé la suspension du décret devant modifier les droits de délivrance des actes civils et commerciaux alimentant le fonds commun des travailleurs de la justice, a-t-il dit.
Selon lui, au contraire du syndicat, le gouvernement n'a pas fait de concession. "Nous étions prêts à envisager la suspension de notre mot d’ordre de grève. Mais, la partie gouvernementale devait aussi faire des concessions en pensant, non pas au retrait du décret, mais à une suspension de son application, pour que l’on puisse travailler sereinement au sein de la commission technique", a-t-il affirmé.
"Ce que le gouvernement n’a pas accepté [...] le SYTJUST en a pris acte. Nous allons consulter notre base pour définir le plan d’action que nous allons dérouler la semaine prochaine", a ajouté Me Ousmane Diagne, greffier de son état.