L'Ancien ministre Assane Diagne est décédé hier
L'ancien ministre Assane Diagne est décédé ce dimanche, à l'âge de 66 ans, à l'hôpital Aristide Le Dantec, des suites d'une courte maladie. Après la levée de corps ce matin, il a été inhumé au village de Walo, à 3 km de Baba Garage, son ancien fief politique, dans le département de Bambey. Il va reposer pour l'éternité auprès de ses parents qui y sont enterrés. Certains de ses proches précisent que c'est lui qui avait fait ériger le mur de clôture de ce cimetière. Assane Diagne est un ancien lauréat du Grand Prix des Mathématiques, président de l’Association des cracks du Sénégal, ancien président de l’Ordre des Architectes du Sénégal, ancien Directeur général de la Sicap, ancien ministre de l’Urbanisme et ancien député à l’Assemblée nationale, il est parmi les trois personnes qui ont fondé la LD/MPT. Il fut un grand responsable du PS et acteur principal de la Refondation de ce parti avec l’actuel Secrétaire général Ousmane Tanor Dieng.
C’est dans les années 90 que Assane Diagne a été nommé Administrateur délégué, Directeur général de la Sicap. Il avait une seule et unique mission : liquider la Sicap sur instruction des autorités d’alors. Puis, lorsque la privatisation échoua, une carte blanche lui sera donnée pour relancer la Sicap. Il le fera avec la Société générale et la City Bank, pour faire naître le projet des Sacré-Cœur, la Cité «Fadja», entre autres. Son passage à la Sicap a été mal perçus par certains qui n'ont pas manqué de relever des failles dans sa gestion.
A l'avènement de Me Wade, en 2000, Assane Diagne, Directeur général de la Sicap, était peut-être le seul à avoir gardé son poste. Les raisons sont simples. Il n’avait rien à se reprocher, semblait-il. Il était resté à la tête de la Sicap pendant plusieurs mois avant d’être remplacé par Omar Sarr, ancien ministre de l’Habitat et actuel coordonnateur du PDS. Président des Cracks du Sénégal, son intelligence ne le fera jamais passer inaperçu. Et même si la Cour des comptes, tempête dans un verre d'eau, l’accusera de n'avoir pas convoqué son Conseil d'administration, c'est comme Conseiller spécial du Président Wade qu'il se retrouvera au palais de la République. Son efficacité avait séduit Wade qui lui confia tout le courrier de la Présidence. « Même les correspondances du Premier ministre ou du Président Chirac », avait précisé le chef de l’État à sa secrétaire particulière qui tiquait à la nouvelle. Les faucons du Palais ne lui pardonneront pas cette ascension et le piégeront lorsque le projet d'en faire son directeur de Cabinet germa dans l'esprit de Wade. On le fit rencontrer des gens supposés appartenir à la DST française et les photos remises à Wade pour le désigner comme un comploteur. Il sera finalement nommé ministre de l'Urbanisme, mais le ver était dans le fruit. Son bureau sera un jour cambriolé par des inconnus et ce sera rapidement la mise à l'écart et le dessaisissement de dossiers comme ceux du Monument de la Renaissance, des Travaux de Touba, du Plan Jaxaay, de la Plateforme de Diamniadio et de la Nouvelle Ville. Député libéral de la IXe législature, il démissionnera de l'Assemblée nationale en janvier 2012.
Notre confrère ASAK perd aussi sa fille
La faucheuse a encore fait son œuvre. Notre confrère Abdou Salam Kane, connu sous la signature de ASAK, vient aussi de perdre sa fille. La défunte s'appelle Néné Oulimata Kane et elle est décédée hier. La levée du corps est prévue aujourd'hui, à la mosquée de la Sicap, en face du commissariat de Dieuppeul. ASAK qui a fait les beaux jours de la presse écrite sénégalaise et qui garde toujours ce talent d'écriture