Le Président veut plus de dynamisme
Le président de la République, Macky Sall, a encore réitéré, à l’occasion du conseil présidentiel sur le suivi de la politique économique, son souhait d’impulser une nouvelle dynamique de relance des activités économiques, notamment par le renforcement des efforts en matière d’investissements, l’amélioration des procédures administratives et fiscales…
Le président de la République a présidé, hier, le premier conseil présidentiel sur le suivi de la politique économique et sociale. Comme il en avait émis le souhait lors du conseil des ministres tenu le 11 avril dernier. À cette occasion, il avait émis l’idée de tenir, tous les trimestres, un conseil d’évaluation des performances économiques et sociales. Ce conseil tenu au palais présidentiel, en présence des partenaires techniques et financiers, des acteurs de la société civile, du secteur privé et de l’ensemble du gouvernement, a servi de tribune pour passer en revue l’ensemble des facteurs qui bloquent l’efficacité dans l’action gouvernementale.
Car, le gouvernement a l’ambition de revoir sa copie pour mieux faire face aux urgences, notamment dans l’agriculture, l’énergie et l’emploi des jeunes. Et d’après le chef de l’État, cette nouvelle dynamique de relance de la croissance économique va reposer sur la stratégie nationale de développement économique et sociale (SNDES). Selon Macky Sall, cette stratégie va ‘’constituer, pour les 5 prochaines années, le socle de l’action gouvernementale, pour prendre en charge la demande sociale et asseoir les bases d’une économie compétitive, équilibrée et plus efficace’’, par une gestion axée sur les résultats. Cette croissance économique était en 2011 à 2,1%, et à 3,5% en 2012, grâce à la bonne tenue du secteur agricole. Avec la SNDES, qui couvre la période 2013-2017, cette croissance est attendue à 7%. Cette efficacité doit aussi s’accompagner d’une ‘’cohérence entre le plan d’action de la stratégie nationale, la loi de finances et le programme triennal d’investissement, ainsi que les cadres de dépenses en moyen terme’’. Il semble alors que pour le président de la République les résultats déjà enregistrés ne sont pas encore satisfaisants. Et il est pour lui ‘’urgent de renforcer les efforts en matière d’investissements, pour asseoir durablement les conditions de développement de l’économie rurale, notamment à travers l’augmentation de la production et de la productivité agricole’’.
Améliorer les procédures fiscales et administratives
Les principales difficultés soulevées par le secteur privé restent ‘’l’amélioration de l’environnement des affaires’’, ‘’l’amélioration de la productivité de facteurs, de la qualité du service public, de l’environnement juridique et fiscal, mais aussi la disponibilité du foncier aménagé’’. Et pour répondre à cette forte demande de secteurs stratégiques dans l’action gouvernementale, le chef de l’État annonce que les réformes budgétaires et financières en cours seront ‘’poursuivies pour améliorer les procédures administratives fiscales de création d’emplois et d’investissements’’. Entre autres, il souligne, l’amélioration du dispositif de politique économique et sociale, et l’opérationnalisation du Fonds souverain des investissements stratégiques (FONSIS) qui est doté d'une enveloppe financière de 500 milliards sur plusieurs années, et du fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP) dont 5 milliards ont été inscrits dans le budget de 2013. Dans d’autres secteurs, l’éducation, la santé, l’emploi des jeunes, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, le gouvernement compte optimiser les efforts pour faire face aux incommodités qu’ils rencontrent. Les différentes recommandations formulées par les acteurs, à l’occasion de ce conseil présidentiel, vont de la ‘’mise à disposition des collectivités locales, les fonds de dotation de la décentralisation et le fonds d’équipement des collectivités locales, au plus tard, en fin mars de chaque année’’, à la ‘’valorisation de l’énergie solaire’’.
En 2013, la subvention à l'électricité s’élève à 40 milliards F Cfa. C'est pour cela que le chef de l’État veut miser sur le solaire pour l'éclairage public, afin de diminuer les subventions allouées à ce secteur. Par ailleurs, Macky Sall, candidat à l’élection présidentielle de février 2012, avait fait de la résolution du problème de l’énergie une de ses priorités. Plus d’un an après son arrivée à la tête de la magistrature suprême, les coupures d’électricité continuent de plus belle. Pour cela, le chef de l’’État a réitéré son engagement à régler ce problème. ‘’Le gouvernement s’évertuera à trouver des solutions aux problèmes liés à la production et à la distribution de l’électricité’’, a-t-il insisté.