Il se jette sur les rails et se fait tuer par le train
Âgé d’une quarantaine d’années, Mbaye Diallo Diakhaté se serait donné la mort, hier, à Thiès, en se jetant sur les rails au moment où passait le Petit train de banlieue (PTB).
''Je pars laissant derrière moi une femme enceinte de 6 mois. Je ne verrai jamais mon bébé''. Tels seraient les derniers mots lâchés par le nommé Mbaye Diallo Diakhaté avant de se jeter sur les rails, hier matin à Thiès, au moment où passait le Petit train de banlieue (PTB). Il a eu une mort atroce qui a choqué et attristé les habitants du quartier 10e Riaom et les voyageurs du PTB.
Handicapé, âgé d’une quarantaine d’années (née le 16 mars 1973), et domicilié au quartier Hersent, Mbaye Diallo Diakhaté n’a pas emporté dans sa tombe ses secrets. Il a pris le soin de laisser une lettre à ses côtés. Il y explique que son geste de désespoir serait lié à des conditions de vie misérables. La victime note qu'elle vivait avec son épouse sans source de revenus. Elle a ajouté qu'un professeur de l’enseignement technique, habitant à Tivaouane, lui devrait une somme de 450 000 FCFA. Lequel enseignant refuserait de lui restituer son argent et l’aurait menacé de mort.
En plus de la note, le défunt a laissé sur place son portable, ses béquilles un numéro de téléphone qui serait celui de son grand-frère, un nommé Cheikh Diakhaté.
Venus à son secours, les sapeurs-pompiers ont emporté un corps sans vie après constat de la police qui a ouvert une enquête. Mbaye Diallo Diakhaté, qui a réclame justice dans sa lettre, est le fils du cousin de l’actuel commissaire central de Thiès, Tamsir Djiby Diakhaté.
Zones d’ombre
De sources proches de l’enquête, l’on confie que le frère de la victime, Cheikh Diakhaté, n’aurait pas fait dans la langue de bois. ''Nous savons les vraies raisons qui ont poussé mon frère à se suicider. Et ce n'est pas ce qu’il explique dans la lettre'', aurait déclaré le frère du défunt. Les mêmes sources avancent que c’est plutôt la victime qui doit de l’argent à celui qu'elle a indexé.