Publié le 7 Aug 2013 - 23:00
VEILLE DE KORITÉ 2013

Spéculation  sur les prix et embouteillages à Dakar

 

Les transporteurs n'ont pas dérogé à leurs pratiques de renchérissement des coûts du transport à l'approche des fêtes religieuses, notamment musulmanes. C'est le cas hier à Pikine où, du fait de la rareté des voitures, les clients étaient obligés de débourser plus que d'ordinaire pour rejoindre leurs lieux de travail.

 

A quelques heures de la célébration de la fête de l'Aïd el fitr, communément appelée Korité au Sénégal, des conducteurs de transport en commun se sont adonnés à des spéculations sur les prix. Hier matin, à la station Bountou Pikine, il y a eu du monde. Comme d'habitude, sauf qu'il n'y avait pas assez de voitures, surtout celles qui assurent le trajet Pikine-Dakar ville et ou Pikine-Fann. Du coup, pour ce dernier axe, les cars ''Ndiaga Ndiaye'' exigent aux étudiants et autres usagers de payer 200 francs en lieu et place des 150 F Cfa habituels. ''C'est 200 francs, c'est à prendre ou à laisser, il ne faut pas nous retarder'', a jeté un apprenti-chauffeur.

Des clients interrogés avancent qu'ils sont dans l'obligation de prendre ces voitures au prix demandé, car il n'y a pas d'autres alternatives, les minibus Tata étant introuvables. Certains usagers n'ont cependant pas manqué de dénoncer l'attitude des transporteurs. ''Vous savez très bien que ce que vous faites n'est pas normal. Mais vous êtes comme ça, chaque fois qu'une fête approche, vous augmentez les prix'', peste une homme d'âge avancé suant à grosses gouttes. ''Père, personne ne vous a forcé à prendre cette voiture, si cela vous dérange, allez prendre un taxi, ainsi vous serez seul et le trajet sera plus rapide'', riposte un apprenti.

En outre, les usagers étaient obligés de subir des embouteillages monstres et d'éternelles déviations et raccourcis. Rien que pour faire le voyage de Pikine à Fann, il a fallu au moins 2 heures de temps. Si certains se sont rabattus sur l'autoroute à péage, d'autres ont emprunté la route de Yarakh pour se dégager des bouchons. ''Vous nous demandez de payer plus, et vous ne voulez pas passer par le péage, c'est anormal. Vous allez nous faire subir encore des heures d’embouteillages'', a fustigé une dame assise dans un car Ndiaga Ndiaye. Mais la réponse du chauffeur ne tarde pas tomber : ''Ce n'est pas parce que vous avez payé 200 francs que vous avez le droit de tout réclamer, seul vous importe d'arriver à destination'', rétorque le chauffeur l'air renfrogné.

Sur la route de Yarakh, à quelques encablures du rond-point de Hann, sur la nationale à hauteur de Cambérène, sur les axes Sodida-Castor, c'étaient des embouteillages à n'en plus finir. Et en l'absence remarquée des policiers de la circulation.

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