''Démoon Dikaat'' en jeu de pinceaux
''Je voulais revenir, montrer à mes amis, à mes parents et surtout à mon formateur Simon Faye ce que j’ai appris. Sa présence à cette cérémonie m’a beaucoup touché. Je n’ai pas pu retenir mes larmes'', a expliqué l'artiste Momar Ndiaye, hier, au vernissage de son exposition appelée ''Démoon Dikaat'' (partir et revenir en wolof), à la galerie Léopold Sédar Senghor du Village des arts à Dakar.
L'expo porte sur 34 tableaux soigneusement disposés dans une grande salle au ton blanc, tapissée de sable propre. Le mixage des couleurs jouent à merveille dans ce décor. Les tableaux ''Gal gal'', ''Guew bi'', ''Roffo, diapp et bakk'', ont surtout plu aux fans de la lutte, et à l'ancien lutteur Tapha Guèye. En outre, beaucoup de tableaux rendent hommage aux femmes (''Portrait de femme'', ''Randonnée'').
En fait, derrière chaque tableau, il y a une histoire. Et Momar Ndiaye semble dire qu'il a pratiqué la lutte, voulait être musicien, chanteur, etc. ''Ces choix professionnels ratés sont autant de délires que l’artiste n’a pas manqué de savourer à travers ses pinceaux'', analyse le représentant du ministre de la Culture, par ailleurs directeur des Arts, Ousseynou Wade. Il ajoute avoir été séduit : ''Apparemment, [l'artiste] n’est jamais sorti du Sénégal, tout au moins, dans son esprit, dans sa conscience.''
Membre de la promotion 1979 de l’École des Beaux-Arts du Sénégal, section art plastique, Momar Ndiaye confie avoir été formé comme graphiste et travaillé pendant 13 ans. ''Mais avec le temps, je me suis converti en peintre'', a fait savoir l'artiste qui dit avoir été pourtant allergique à la peinture à l’huile et cela le poussait à sécher les cours en la matière.
De taille moyenne, teint noir, Momar Ndiaye se prévaut d'une expérience professionnelle de 20 ans dont 17 passés aux État-Unis.