Publié le 17 Mar 2014 - 18:44
GOUVERNANCE, DEMOCRATIE ET DROITS HUMAINS

 La coalition SOTU pour une effectivité des instruments juridiques de l’UA

 

En prélude au 10 anniversaire du Parlement panafricain, prévu le 18 mars, la coalition d’organisations de la société civile States of the africain union (SOTU) s’active à Johannesburg pour une effectivité des instruments de l’Union Africaine. 

 

''Le 10e anniversaire du Parlement panafricain est une grande occasion pour sensibiliser les autorités africaines sur la nécessité de mettre en œuvre les chartes, conventions et traités qu’ils signent, sans suite et SOTU est là pour leur rappeler leurs obligations pour un mieux vivre commun’’.

Lors d’une rencontre avec la presse africaine, hier, la chargée de la communication de la coalition, Céline Bankumuhari, a rappelé aux médias africains le ‘’rôle primordial’’ qu’ils doivent jouer pour la promotion de la bonne gouvernance, de la démocratie et des droits humains.

En effet, les organisations de la société civile, réunies au sein de la Coalition SOTU, sont déterminées à opérer un changement de mentalité au sein du continent africain. Une mentalité qui fait des dirigeants du continent noir de mauvais élèves quant à la ratification, l’harmonisation et la mise en œuvre des principaux instruments juridiques de l’Union Africaine. Pourtant, lesdits dirigeants restent très prompts dans la signature des chartes, traités et conventions.

La principale mission de la Coalition SOTU est justement d’amener les dirigeants africains à respecter leurs engagements, en allant au-delà des signatures. Voilà pourquoi, le 10e anniversaire du Parlement panafricain a été une occasion rêvée de venir faire le plaidoyer à Johannesburg.  C’est dans ce cadre que la Coalition a choisi 14 instruments juridiques dont l’application influera positivement la vie des citoyens africains. Des instruments qui font l’objet de discussion et d’imprégnation dans la capitale sud-africaine qui sera demain le lieu de convergence de chefs d’État, parlementaires et membres de gouvernements africains.

La Raddho en leader

Avec un choix porté sur 6 des 14 instruments à promouvoir, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) se positionne en leader dans le continent africain. Pour atteindre ses objectifs, elle travaille avec les populations à la base, les autorités, les médias, les organisations de promotion des droits de la femme, les élus locaux, les organisations de jeunes, etc. Un travail qui consiste à la vulgarisation et à la promotion de six Instruments de l’Union Africaine.

Il s’agit de la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples (1981) ; du Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples relatif aux droits de la femme (2003) ; du Protocole de la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples sur les statuts de la Cour africaine de justice et des droits de l’Homme ; de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (1990) ; de la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (2003) ; enfin de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (2007).

Cette dernière tarde ‘’bizarrement’’ à être ratifiée par le Sénégal, après que le chef de l’État Macky Sall (novembre 2013) et son ministre de la Bonne Gouvernance Latif Coulibaly (Juin 2013) ont annoncé une ratification dans les meilleurs délais. Depuis, les droits de l’homistes attendent toujours. 

Amadou NDIAYE (Envoyé spécial à Johannesburg)

 

 

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