4,6% de croissance enregistré en 2014
Le dernier rapport de Africa’s Pulse, une publication semestrielle de la Banque mondiale, a affiché une croissance soutenue du Produit intérieur brut du continent africain. Ce, malgré la présence de plusieurs facteurs à risque tels que le virus Ebola.
Pour l’Afrique, l’espoir est permis. Cela se constate après la lecture du dernier rapport Africa’s Pulse qui indique que le continent fait partie des trois régions du monde à avoir la croissance la plus rapide. En effet, Africa’s Pulse a noté que le continent africain a connu une croissance du PIB de 4,6% en 2014 et devrait même faire mieux entre 2015-2016 avec 5,2%. L’information est contenue dans un communiqué dont EnQuête détient copie.
Le document renseigne d’une croissance salutaire malgré la présence de nombreux risques présents sur le continent. ‘’Parmi les risques à anticiper figurent la hausse des déficits publics dans de nombreux pays, les répercussions économiques liées aux activités de groupes terroristes tels que Boko Haram et Al Shabab et de manière plus urgente l’épidémie Ebola qui s’est abattue sur Afrique de l’Ouest’’, annonce Africa’s Pulse, publication semestrielle de la Banque mondiale qui analyse les perspectives économiques du continent.
Malgré une croissance mondiale plus faible que prévue et une baisse du prix des matières premières, le communiqué note que les économies africaines continuent de se développer à un rythme soutenu. ‘’ La forte hausse des investissements publics dans les infrastructures, l’augmentation de la production agricole ainsi que le développement des services dans les domaines du commerce, des télécommunications, des transports et de la finance devraient continuer de booster la croissance’’, indique le document. Néanmoins, le communiqué de la Banque mondiale précise que la conjoncture qui est bien présente est marquée par la baisse du prix des matières premières et des investissements directs étrangers liée au ralentissement de l’économie mondiale.
Le Nigeria maintient ses performances
En outre, l’on peut distinctement analyser l’évolution au sein du continent. En Afrique du Sud, par exemple, des problèmes structurels et le manque de confiance des investisseurs ont considérablement ralenti la croissance de la deuxième économie du sous-continent. Par contre au Nigeria, première économie du continent, l’activité économique s’est au contraire renforcée. Le PIB y est passé de 6,2% au premier trimestre 2014 à 6,5% au deuxième trimestre 2014 en glissement annuel.
Le constat général est que la région s’industrialise peu, selon Africa’s Pulse, passant à côté d’un facteur essentiel de croissance et d’emploi. ‘’La contribution de la production industrielle et agricole à la croissance baisse, alors que la plupart des travailleurs et 80% des populations les plus démunies tirent l’essentiel de leurs revenus de l’agriculture vivrière’’, renseigne le rapport. Alors que, dans le reste du monde, il est constaté une plus forte contribution de l’industrie et des services à la baisse de la pauvreté.
ANTOINE DE PADOU