Publié le 16 Mar 2015 - 04:13
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

Corriger l’inadéquation entre la formation et l’emploi

M. Aliou Diouck

 

Le Sénégal et la Tunisie ont décidé de renforcer leur partenariat en posant de nouveaux jalons pour redynamiser l’enseignement supérieur. C’est dans ce sens que la ‘’Fondation Icône Entreprise‘’,  en collaboration avec la Faculté de Management des Sciences de l’Administration de Souss (Tunisie) et le Syndicat des Professionnels de l’information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS), a organisé hier un séminaire sur les ‘’Analyses des Hypothèses Concurrentes’’.

 

La Tunisie et le Sénégal ont décidé d’opérer une mue en développant un partenariat porteur de dynamique. Dans l’optique de rapprocher les deux peuples qui entretiennent des relations séculaires, le gouvernement tunisien encourage le Sénégal à prendre davantage en considération la dimension internationale de l’enseignement supérieur.

Outre la journée porte ouverte au niveau de l’Ucad 2, un séminaire a été organisé à l’intention des journalistes et analystes politiques, en vue de leur fournir des outils d’analyse et de recherche pour un travail d’investigation de qualité. Grâce à la méthode de l’Analyse des hypothèses concurrentes (Ahc), des journalistes se sont familiarisés avec des outils leur permettant de se libérer des ‘’billets cognitifs’’ qui biaisent souvent l’objectivité dans le traitement de l’information.

Pour le statisticien, consultant en intelligence économique, M. Aliou Diouck, ce séminaire devra impulser un nouveau tournant dans la mesure où d’autres formations sont en vue pour renforcer les capacités des journalistes. Et explique-t-il : ‘’Le grand défi pour un analyste est de comprendre les intentions et les capacités de l’entité qu’il observe. Le premier obstacle auquel il sera confronté est la pertinence de l’information qu’il détient, la valeur et la crédibilité de ses sources. La méthode Ahc est un outil d’aide à la décision particulièrement utile lorsque plusieurs questions importantes se posent requérant un examen attentif des différentes réponses envisageables’’. Mieux encore, cette méthode de recherche utilisée par la Cia, permet ‘’d’identifier les hypothèses possibles, de créer une matrice, de l’affiner et d’explorer les résultats de l’analyse’’.

Relever le niveau des jeunes pour une Afrique émergente

L’ambassadeur de la Tunisie au Sénégal, son excellence Skander Denguezeli, qui a présidé cette rencontre, a magnifié cette initiative. Une pierre angulaire vient ainsi d’être posée, selon ses explications, dans le but de raffermir des relations d’échanges et culturels entre le Sénégal et la Tunisie. Ce nouveau partenariat devra aussi corriger l’inadéquation entre la formation et l’emploi. ‘’Selon une étude de la Bad, 75% des diplômés se retrouvent dans un chômage de longue durée, une problématique très importante à prendre en compte. 70% des chômeurs ont moins de 30 ans’’, renseigne M. Abdou Sène, le directeur de l’enseignement privé.

Pour le premier secrétaire chargé des affaires économiques et de la coopération de l’ambassade de Tunisie au Sénégal,  M Nizar Fitouri, l’enseignement supérieur vit à l’heure de l’internationalisation avec la mobilité des chercheurs et enseignants et étudiants. Dès lors, il faut s’attendre à des échanges de professeurs et d’étudiants entre les deux pays. ‘’Une approche qui vise le développement du secteur économique sénégalais. Ce partenariat sert d’outils d’influence et de rayonnement pour le Sénégal tant sur le plan culturel que diplomatique. ‘’

Matel BOCOUM

 

 

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