Publié le 8 May 2015 - 09:13
EVALUATION DU PROGRAMME NATIONAL DE FINANCEMENT BASE SUR LES RESULTATS

Le manque de ressources humaines freine l’évolution du processus

 

Les résultats de la troisième revue du programme national de financement basé sur les résultats (FBR) dans le secteur de la santé et de l’action sociale ont été présentés hier. Démarré en 2012, le programme se poursuit dans l’ensemble des districts des régions de Kolda et Kaffrine. Il vise à améliorer la performance des districts dans les domaines de la santé maternelle, infantile et de lutte contre la maladie. Les bénéficiaires sont les structures de santé, les postes de santé, les centres de santé, les établissements publics de santé etc.. ‘’Au fil des ans, nous avons obtenu une évolution favorable des indicateurs. C’est un mécanisme qui est en cours de mise en œuvre’’, a expliqué Docteur Ndeye Codou Lakh, coordinatrice dudit programme.

Toutefois, dit-elle, des défis et obstacles ont été notés. Il s’agit entre autres des contraintes structurelles comme les pesanteurs socioculturelles et religieuses et l’insuffisance des ressources humaines. ‘’Le retard dans le paiement des bonus FBR, les contraintes au niveau des instances locales et la gestion n’encouragent pas les prestataires. A cela s’ajoutent l’insuffisance de moyens matériels et logistiques, le manque de décentralisation dans la prise de décision et l’absence d’une marge d’autonomie. Nous sommes en train de résoudre ces difficultés’’, a soutenu Dr. Lakh. En effet, les contraintes de mise en œuvre et de nature structurelle persistent. Et si elles ne sont pas prises en compte, elles risquent de menacer le succès à long terme du financement basé sur les résultats. Car actuellement, seuls 30% des indicateurs ont été atteints, à l’en croire.

Le ministère est appuyé par l’USAID, mais à partir de cette année, la Banque mondiale vient apporter sa contribution. Ce qui permettra l’extension du programme dans les régions de Tambacounda, Kédougou Ziguinchor et Sédhiou. Le coût du financement dans ces régions tourne au tour de 200 millions de Fcfa.

Pour le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale Ibrahima Wone, ce financement s’insère dans le deuxième plan national de développement sanitaire ENDS 2009 2018.

VIVIANE DIATTA

 

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