Publié le 9 Sep 2015 - 04:49
CRISE DANS LE SYSTEME SCOLAIRE

La COSYDEP craint les vieux démons  

 

Profiter de ce qui reste des vacances pour poser des actes concrets est la recommandation de la COSYDEP à l’égard du gouvernement. L’organisation invite à éviter les errements du passé et surtout à entretenir la flamme de l’espoir des Assises de l’Education et de la formation.

 

Le Conseil d’administration de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) s’est préoccupé de la situation de l’école lors de sa session ordinaire de septembre 2015. Les membres du conseil estiment que l’année scolaire 2014-2015 a souffert des mêmes maux qu’on connus les années qui l’ont précédé. C’est-à-dire un faible temps d’apprentissage, un colmatage et un bachotage qui ont abouti à des résultats catastrophiques aux examens du CFEE, du BFEM et du Baccalauréat. 

‘’Il est vrai que le constat unanime sur les nombreuses années d’errements, sur l’échec programmé pour une ou plusieurs générations, avait suscité l’espoir qu’après les Assises nationales de l’éducation et de la formation (Anef), une nouvelle ère allait s’ouvrir’’. Cependant, ‘’au regard des belles opportunités qui s’étaient offertes, 2014-2015 a fini pire que les autres et tout semble mener vers une rentrée scolaire préoccupante’’.

Malgré tout, la COSYDEP reste convaincue que les Sénégalais gardent toujours un espoir légitime à une rupture et des avancées sérieuses vers une école de la réussite stable. Mais pour que cette école de la réussite soit possible, l’organisation recommande de saisir l’opportunité qu’offrent les vacances.

Et l’un des premiers points à régler doit être le parachèvement du processus d’application des accords du 30 avril 2015. ‘’Sur cette question, force est de reconnaître que la balle est dans le camp du gouvernement. Il doit avancer dans ses engagements, sans qu’il soit encore nécessaire de laisser de la place à une quelconque autre médiation’’, tranchent les camarades de Cheikh Mbow.

Le deuxième point est de procéder à une analyse critique et une évaluation approfondie et désagrégée des résultats scolaires. La COSYDEP recommande également la vulgarisation des 11 décisions présidentielles, garantir l’adhésion communautaire et rassurer par des actes témoignant d’une forte volonté politique. Il s’y ajoute la nécessité de créer les conditions pour une année scolaire qui débute à temps : ‘‘Ubbi tey, Jang tey’’. Sans oublier de tirer les leçons de la douloureuse aventure des apprenants ‘’sans pièce d’état-civil’’.

L’organisation veut également voir la fin des effectifs pléthoriques et des abris provisoires. Elle invite le gouvernement à soutenir les enseignants contre la fragilisation de leur statut, organiser des élections syndicales et surtout à ‘’n’obéir à aucune injonction, d’où qu’elle vienne, pouvant attester l’idée d’une privatisation rampante’’.

BABACAR WILLANE

 

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