Publié le 22 Sep 2015 - 14:17
AFFAIRE DE LA FEMME EXHUMEE AU CIMETIERE DE PIKINE

La famille ne compte pas donner de suite judiciaire 

 

La famille de M. N. Mb, la dame dont la dépouille a été exhumée au cimetière de Pikine, s’en remet à la volonté divine. Elle ne compte pas porter plainte et espère que l’affaire sera résolue au plus vite.

 

Plus on avance, plus l’exhumation de la dépouille de M. N. Mb, vendredi dernier au cimetière de Pikine, livre ses secrets. Actuellement, les auditions se multiplient dans les locaux du commissariat de Pikine. Toutes les personnes censées avoir une part de responsabilité dans cette affaire sont entendues. Par contre, la famille de la victime, dit-on, ne compte pas donner une suite judiciaire à cette affaire. Il ressort de nos investigations que les proches de M. N. Mb ont décidé de s’en remettre à la volonté divine, tout en espérant que l’affaire sera élucidée dans les meilleurs délais. Vu que le mal est déjà fait, la famille ne juge pas nécessaire d’en rajouter quant à la tristesse qui les assaille, en portant plainte contre X. Elle laisse tout entre les mains du Bon Dieu.

En fait, on comprend mieux la position de la famille, en se rapportant aux derniers instants de la défunte qui s’est longuement battue contre la maladie, avant de rendre l’âme. On révèle qu’elle était âgée d’une quarantaine d’années lorsqu’elle a fait un accident vasculaire cérébral (AVC). Internée d’abord à l’hôpital de Fann de Dakar, elle est ensuite retournée chez elle. Ses proches ont loué les services d’un kinésithérapeute qui l’a suivie pendant des mois. Un beau jour, le spécialiste fait part à la famille de sa décision de ne plus suivre la dame, dans la mesure où elle était condamnée ; qu’il n’y avait plus rien à faire.

La dame, poursuit-on, a alors décidé d’aller vivre dans le domicile de l’un de ses enfants, dans un quartier paisible de la capitale, à l’abri du bruit et des indiscrétions. C’est là-bas qu’elle a passé ses derniers jours. Mais la famille n’était pas au bout de ses peines, puisqu’ayant fait appel à un médecin légiste, ce dernier s’est montré réticent à délivrer un certificat de décès, un bulletin de décès et un acte décès. Il a fini par le faire. Munis de tout cela, les parents ont inhumé la dépouille au cimetière de Pikine. On signale aussi que les parents de la victime ainsi que d’autres membres de sa famille reposent dans le même cimetière.

Même si la famille s’en remet à Dieu, elle n’en accuse pas moins le coup, notamment à cause du traitement médiatique qui en est fait. M. N. Mb a laissé derrière elle trois enfants : deux filles et un garçon.

CHEIKH THIAM

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