Le Comité national du cinq octobre qui est une fédération d’organisations syndicales entend célébrer l’enseignant. Cette cérémonie qui devait avoir lieu hier, journée mondiale des enseignants, a été différée au 31 du mois, faute d’un budget complet. C’est ce qui pousse d’ailleurs les organisateurs à déplorer ‘’la non-inscription de cette journée dans l’agenda de l’Etat du Sénégal. Ce, malgré les directives des différents premiers ministres’’, regrette le président Aliou Dansokho, lisant le texte préliminaire.

‘’Toutes les journées internationales disposent de budget. Il n’y a que la nôtre qui n’en dispose pas. Il y a eu trop de promesses qui ne sont jamais respectées. Nous sommes toujours obligés de faire les mêmes démarches’’, renchérit-il. Une situation déplorable qui a eu comme conséquence la non-organisation de cette journée en 2014, pour absence de budget.

Pour 2015, les responsables du comité ont été reçus par les collaborateurs des différents ministres, à l’exception de celui chargé de l’alphabétisation qui, lui, les a entretenus en personne. Ce qui ne signifie guère que les autres  ministres accordent moins d’importance à la journée mondiale des enseignants. Aliou Dansokho soutient que c’est plutôt les agendas des ministres qui ne leur ont pas permis d’être présents. Malgré tout, leur participation financière est toujours attendue. Le premier ministre lui a donné une subvention couvrant le tiers du budget. Le thème de cette année est ‘’un personnel enseignant fort pour des sociétés durables’’.

S’agissant de l’organisation elle-même, une innovation a été retenue. En effet,  les organisateurs proposent un format  plus souple composé à la fois de partie solennelle, de conférence inaugurale et de décoration. Ce qui permettra aux autorités de suivre les débats.

En outre, le comité appelle les acteurs de l’école à l’apaisement et rappelle au gouvernement ses engagements auprès des partenaires sociaux, les syndicats d’enseignants notamment.

BABACAR WILLANE