Mise en place d’un groupe de contact pour sauver Transrail
En assemblée générale, ce week-end, les travailleurs de Transrail se sont unis autour d’un groupe de contact pour défendre ensemble leurs intérêts et ceux de leur entreprise.
La corporation des mécaniciens, l’entente des agents de l’exploitation, l’Unsas, le Satrail, le Sutrail, la Cnts, l’entente des femmes, en somme, toutes les composantes de Transrail ont décidé d’unir leurs forces pour sauver leur entreprise. Désormais, les travailleurs vont parler d’une seule voix, dans le souci de mieux défendre les intérêts moraux et matériels des travailleurs et de l’entreprise. D’où la mise en place d’un bureau consensuel dirigé par Madiodio Diagne. Ce dernier a en quelque sorte donné sa feuille de route. « Toutes ces manipulations qui viennent de partout, de même que ces nombreuses interventions qui parfois ne vont pas dans le sens de régler les problèmes des travailleurs et de Transrail vont cesser », martèle-t-il. Donc, sa mission est de mettre fin aux attaques contre l’entreprise.
Car Madiodio Diagne et ses camarades sont conscients de l’urgence de la situation. « On est dans une entreprise malade que l’on tarde à soigner. Et si on ne fait pas vite, on risque d’enterrer le malade », fait-il remarquer. A propos du schéma institutionnel, Madiodio Diagne estime qu’il faut aller vers une unité organique, rassembler les forces pour pouvoir discuter valablement avec les autorités d’une seule voix et enfin mettre en place ce schéma qui, selon lui, va régler pratiquement tous les problèmes du rail. « Il faut mettre en place un dialogue social fécond. Nous ne pouvons pas casser le canari dont nous disposons en lieu et place d’un autre canari pratiquement invisible. Alors, s’il y a une autre voie à emprunter, c'est-à-dire, un autre canari, ils n’ont qu’à nous le dire. »
Ainsi les travailleurs de Transrail se disent partants pour toute solution, à condition que cela soit fait dans les règles de l’art. « Nous sommes preneurs. Mais il ne faut pas qu’on nous demande de casser notre canari sans qu’on nous en offre un autre. On ne le fera pas », fulmine-t-il. D’après lui, le Sénégal a besoin d’hommes confiants et intègres qui peuvent travailler dans le sens de booster la production et sauver Transrail. En tout cas, ce nouveau cadre fait naître beaucoup d’espoirs. Sema Diouf, la présidente de l’amicale des femmes, est d’avis qu’il était temps d’aller ce sens. « Avant de parler de l’Aibd ou de Tramway, il faut régler le problème de Transrail d’abord », estime-t-elle.
BIRAHIM DIAW (THIES)