L’ancien PM édifié sur son sort le 10 novembre prochain
La Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar a mis en délibéré, au 10 novembre prochain, le différend opposant l’homme d’affaires Abdoulaye Diakhaté à l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye.
Suite et pas toujours fin de la bataille judiciaire que mène l’homme d’affaires Abdoulaye Diakhaté contre l’ex-Premier ministre Abdoul Mbaye. La Chambre d’accusation a écouté hier les avocats des deux parties et mis l’affaire en délibéré au 10 novembre. Elle devra trancher sur la requête que les avocats de l’homme d’affaires ont introduite pour attaquer l’ordonnance de non-lieu total que le juge d’instruction a prise en faveur du premier chef du gouvernement de Macky Sall. Le parquet général, nous dit-on, n’a cependant pas fait de réquisitions. Il s’en est rapporté à la décision des juges.
En fait, tout est parti d’un prêt de 800 millions de F CFA que M. Diakhaté avait contracté en 2001, auprès de la BST (Banque sénégalo-tunisienne devenue CBAO Attijari Bank dirigée à l’époque par l’ancien PM. A cet effet, le contractant avait proposé en garantie son immeuble. Contre toute attente, Diakhaté a fini par perdre l’immeuble, car la banque lui reproche d’avoir contracté un autre prêt de 500 millions qu’il n’a pas remboursé.
Ainsi, dans l’espoir de rentrer dans ses fonds, la banque avait vendu deux de ses immeubles à 150 millions et 100 millions. Etant donné que l’intégralité du prêt n’est pas recouvrée, la banque continue de lui réclamer 396 millions. Seulement l’homme d’affaires conteste avoir contracté le second prêt et hypothéqué ses immeubles. C’est pourquoi il a porté plainte contre Abdoul Mbaye pour faux, usage de faux et escroquerie et abus de confiance. Dans sa plainte, il vise également la conseillère juridique de la banque, Charlotte Mbaye ainsi que le notaire Tanor Dieng qui avait par ailleurs ordonné la saisie de l’immeuble hypothéqué. Cependant, il n’a pu obtenir gain de cause, puisque le magistrat instructeur a blanchi tous les mis en cause en demandant leur relaxe.
Non content de cette décision, Diakhaté a attaqué l’ordonnance du juge.
FATOU SY