Publié le 10 Dec 2015 - 10:37
JOURNEES SURVIE DE L’ENFANT

 Un paquet de services pour sauver des vies

 

La mortalité infanto-juvénile constitue un réel problème au Sénégal. Le pays est à 54 décès pour mille naissances vivantes alors que les Objectifs pour le Développement Durable (ODD) recommandent 20 décès pour mille naissances vivantes. Cette mortalité est souvent causée par le paludisme, la diarrhée, la malnutrition, entre autres maladies. En prélude au lancement des journées de survie de l’enfant, prévues du 10 au 13 décembre, la direction de la santé de la reproduction a tenu une conférence de presse hier pour informer sur la prise en charge des enfants.

Selon le point focal au service de survie de l’enfant, Docteur Aïda Gadiaga Sylla,  lors de cette  campagne qui cible les enfants de 0 à 5 ans, un paquet de services gratuits sera administré. Ce paquet, dit-elle, est composé de la supplémentation en vitamine A, du déparasitage, du dépistage actif de la malnutrition et de sa prise en charge, mais aussi du dépistage de la diarrhée et la recherche des irréguliers de vaccination.

 ‘’Ce paquet va être complété par les activités de communication. Ces activités vont porter sur le lavage des mains, la promotion de l’allaitement maternel, la promotion de l’alimentation nutritionnelle et l’inscription des enfants à l’état-civil qui seront délivrés au niveau de 9 régions. Parce qu’il y a déjà 5 régions (Kaffrine, Kolda, Thiès, Dakar, Saint-Louis) qui administrent en continu ce paquet’’, explique Dr Sylla. Ce paquet de services offert aux enfants, poursuit-elle, va les protéger contre de nombreuses maladies et sauver des vies.  ‘’1/3 des décès infanto-juvénile sont liés à la malnutrition ; 8% des décès liés à la diarrhée, alors que normalement la diarrhée ne doit pas tuer, parce qu’il y a une prise en charge efficace avec le SRO zinc. Pour la malnutrition aigüe, actuellement le pays est à 6% de décès. L’insuffisance pondérale, on est à 13%, et pour le retard de croissance, on est à 19%’’, renseigne Dr Gadiaga.

‘’Le porte-à-porte sera utilisé pour cette campagne afin de toucher tous les enfants dans les 9 régions qui restent. Nous sommes en fin 2015 et nous n’avons pas encore atteint les 44 décès pour mille naissances vivantes, comme l’a dit l’OMS, et 20 décès pour mille pour les ODD. Donc ce paquet de services permettra de réduire cette mortalité’’, espère Docteur Maty Diagne Camara.

VIVIANE DIATTA

 

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