Publié le 16 Dec 2015 - 23:43
VOLS, AGRESSIONS, USAGE DES STUPEFIANTS, TRAFIC DE DROGUE A VELINGARA

La gendarmerie invite les populations à coopérer 

 

Vols, agressions, usage des stupéfiants et trafic de drogue. Ces délits sont devenus monnaie courante dans la commune de Vélingara. Pour mettre fin à l’insécurité galopante dans la ville, la brigade de la gendarmerie de ladite localité a convoqué les mouvements et les structures de jeunes pour les inviter à collaborer.

 

A Vélingara, l’insécurité inquiète. Les malfrats n’ont peur de rien ni de personne. Aujourd’hui, s’accaparer du bien d’autrui, de jour comme de nuit, sans gêne ni peur, est devenu une banalité dans cette commune. Vols, agressions, usage de stupéfiants et même trafic de drogue sont devenus monnaie courante dans cette localité située à  l’Est de la région de Kolda. « Plus de cinq (5) cas de vols ont été signalés dans la commune, depuis quelques semaines. Les bandits ont pu s’échapper avec leur butin», renseigne-t-on. A la nuit tombée, l’inquiétude gagne les populations. Malheur surtout aux filles qui arpentent la ville, seules. Sous la menace d’armes blanches ou à feu, elles sont souvent victimes de viols. Cette violence n’épargne aucune couche sociale.

A Vélingara, l’adage latin qui dit : « écoute, observe et tais-toi si tu veux vivre » résume bien le malaise que vivent au quotidien les gendarmes de la brigade. «Dans cette localité, que vous soyez victime ou témoin d’un vol, vous devez rester muet comme une carpe, au risque de passer un sale quart d’heure, pire, d’être sous la menace des parents du bandit. C’est la psychose totale dans les familles des gendarmes de cette contrée qui peinent depuis à obtenir la collaboration des habitants ». Bouba Baldé, un des notables du quartier Samba Quinze an, explique : « Si un gendarme met la main sur un bandit, ce sont les parents qui s’invitent au poste pour défendre la cause de leur enfant fautif. Si l’agent persiste et défère ce dernier au parquet de Kolda, c’est sa famille qui reçoit des menaces. Il arrive des fois où les enfants de cet agent ou ceux de la victime soient pris pour cible par les amis et parents du bandit en question. » Abondant dans le même sens, Samba Kandé, un jeune, rencontré à la gare routière, ajoute que cette propension « au règlement de comptes sape les efforts des agents de la brigade de gendarmerie ».

La gendarmerie invite les populations à collaborer

Fort de ce constat, le commandant de la brigade de gendarmerie de Vélingara et ses hommes ont convoqué la semaine dernière les populations en particulier les mouvements et les structures de jeunes, à une rencontre dont l’objectif était de mettre fin à l’insécurité galopante dans la ville de Vélingara. Selon les pandores, la réussite de la mission de sécurité des personnes et de leurs biens passe par l’implication de tous les acteurs qui doivent assumer leurs responsabilités. La rencontre avec les mouvements et les structures de jeunes a été fructueuse. Car, elle a débouché sur la prise de mesures idoines sécuritaires. Il s’agit du port obligatoire de casque et l’arrêt des motos Jakarta, à partir de 00 heures. 

EMMANUEL BOUBA YANGA (Kolda)

Section: