Publié le 14 Oct 2016 - 17:44
RISQUES D’INCIDENTS DE TYPE NUCLEAIRE, RADIOLOGIQUE, BIOLOGIQUE…

Le Sénégal se dote d’un plan  d’action national 

 

Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, à travers la Direction de la protection civile, a coordonné hier un exercice national de simulation de réponse à un incident du type nucléaire, radiologique, biologique et chimique (NRBC), à l’Ecole nationale de la police.

 

L’opération a réuni une cinquantaine d’intervenants dont des éléments de la police, du Samu national (Service d’assistance médicale et d’urgence), des sapeurs-pompiers et 4 experts de l’Union européenne. Objectif : tester en temps réel la capacité de réponse conjointe de l’ensemble des parties prenantes de la sécurité, des sapeurs-pompiers aux autorités locales en passant par la police. ‘’Depuis 2015, nos services ont reçu un certain nombre de formations aussi bien pour les formateurs que pour les acteurs avec l’appui de l’Union européenne (UE). Je crois que cet exercice de simulation est venu à son heure. Certes, les incidents de type nucléaire, radiologique, biologique et chimique sont des risques qui sont heureusement peu connus au Sénégal, à part l’explosion de l’ammoniaque. Mais, avec la récurrence des catastrophes dans le monde, on ne sait jamais’’, s’est voulu prudent Sékou Cissé, Secrétaire général du ministère de l’Intérieur.

Le collaborateur du ministre Abdoulaye Daouda Diallo se dit rassuré par le professionnalisme avec lequel les différents services impliqués ont mené l’opération de simulation ; laquelle opération a mis en scène des acteurs de la sécurité de plusieurs corps, coordonnant leurs actions pour apporter secours à un camion transportant du gaz ayant fait un accident dans un carrefour et qui a causé deux morts et des blessés. ‘’Aujourd’hui, nous pouvons dire qu’il y a un véritable plan national de lutte contre les incidents de type nucléaire, radiologique, biologique et chimique (NRBC) en gestation et qui va se poursuivre avec nos partenaires, ainsi qu’avec tous les acteurs de tous les départements ministériels concernés’’, a conclu M. Cissé.

‘’L’exercice a été l’occasion de mettre à l’épreuve la trentaine de participants qui ont été formés par l’Union européenne, ainsi que de mettre à contribution le matériel de protection et de détection que l’UE a fourni pour une valeur de plus de 172 millions F CFA)’’, a renseigné pour sa part le représentant de la Délégation de l’Union Européenne au Sénégal, Antoine Gouzee. Selon lui, les enseignements qui seront tirés de cette opération vont permettre d’améliorer le plan de réponse nationale à un incident du type NRBC qui est actuellement en développement avec l’appui de l’UE sur la base des standards européens et internationaux.

Cet exercice de simulation, rappelle le représentant de la Délégation de l’Union Européenne au Sénégal, s’inscrit dans le cadre d’un projet régional de l’UE dont bénéficient également 7 autres pays d’Afrique. Au Sénégal, le projet est coordonné par le ministère de l’Environnement.

MAMADOU YAYA BALDE

 

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