Publié le 10 May 2017 - 12:46
INSECURITE ROUTIERE - CHIFFRES DU PREMIER TRIMESTRE 2017

L’hécatombe se poursuit

 

La semaine mondiale de la sécurité routière a été lancée, hier. Au même moment, les chiffres sur les victimes de la route, au premier trimestre 2017, ont été donnés.

 

Les mois se suivent et se ressemblent, avec leurs cortèges de morts. Le premier trimestre de 2017 ne fait pas exception, avec 150 décès dénombrés. Ce chiffre a été donné hier, lors du lancement de la semaine mondiale de la sécurité routière. Un chiffre dans la lignée de l’année dernière. ‘’Au Sénégal, on a enregistré 604 morts, en 2016. Les facteurs humains sont les plus prépondérants dans l’insécurité routière’’, déclare le secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Aubin Jules Sagna. ‘’Il faut le dire et le répéter, 90% des accidents sont dus au comportement humain. Et dans ces 90%, vous imaginez bien que le facteur vitesse est extrêmement important’’. Pour inverser cette tendance, il pense qu’il faut agir sur l’homme par la formation, la sensibilisation, mais surtout à travers un contrôle rigoureux et un dispositif de sanctions fondé sur la loi et le règlement. Car, 77,8% des morts ont entre 15 et 59 ans, 35,2 % ont entre 30 et 44 ans.

Selon l’OMS, il y a près 2 300 000 personnes victimes d’accidents de la route, chaque année, soit plus de 3 000 décès par jour. ‘’Il faut gérer la vitesse sur les routes, pour une meilleure sécurité routière. L’excès de vitesse tue. Le coût de la vitesse, nous le ressentons par l’insécurité routière’’, insiste le SG du ministre. Qui constate que les populations réagissent à l’excès, surtout en zone urbaine, en érigeant les dos d’ânes. ‘’Ce n’est pas la meilleure solution. Les infrastructures doivent être conçus et réalisés par les connaisseurs avec des normes techniques’’, dit-il. A propos du contrôle technique automobile, il annonce une annexe pour bientôt et un second centre à Dakar et d’autres dans les régions. Car l’état des véhicules est pour 7% dans les accidents. ‘’La modernisation du contrôle technique automobile, avec la mise sur pied d’un centre à Dakar, peut corriger les imperfections’’, dit-il. Concernant la mauvaise qualité de l’infrastructure routière qui est pour ‘’3% dans les accidents de la route’’, M. Sagna souligne que l’Etat est en train de réaliser des efforts pour relever le niveau de service des routes au Sénégal.

En outre, Aubin Sagna reste persuadé que les dispositions du code de la route, qu’elles soient législatives et réglementaires, s’adressant à la limitation de la vitesse, seront appliquées par les forces de sécurité. Ce qui lui permet de dire que le contrôle sera effectif. Le secrétaire général du ministre évoque d’autres phénomènes dangereux comme la consommation exagérée de carburants, l’émission des gaz à effet de serre et leur effet sur l’environnement.

OPERATION COUP DE POING 

200 véhicules immobilisés

Le secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Aubin Jules Sagna, dresse un bilan à mi-parcours des opérations coup de poing qui se font dans les régions de Dakar, Kaolack, Tambacounda et Kaffrine. Il annonce que 200 véhicules voire plus ont été immobilisés. Ces opérations seront pérennisées.

D’autant que les chiffres donnés par la représentante résidente de l’UEMOA, Dossolo Diarra, sont alarmants. Les statistiques les plus récentes sur les accidents de la route, dit-elle, font état d’un taux de mortalité routière de 32 tués pour 100 000 habitants dans l’espace UEMOA ; alors que la moyenne mondiale est de 18 tués pour 100 000 habitants. C’est pourquoi, ajoute-t-elle, la commission voudrait que le temps de l’action prenne immédiatement ses droits. Elle salue l’engagement du gouvernement du Sénégal. 

AIDA DIENE

 

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