Une semaine pour découvrir le cinéma québécois
Le Bureau du Québec à Dakar veut, à sa manière, marquer la célébration de la Quinzaine de la Francophonie à Dakar. D’où l’organisation d’une semaine de cinéma québécois à Dakar.
Quoi de mieux que la culture pour faire connaître les us et coutumes d’un pays. Lesquels sont souvent valorisés à travers le 7e art. Ce qu’ont bien compris le directeur du Bureau du Québec à Dakar Younès Mihoubi et le conseiller aux affaires éducatives et culturelles Mathieu Tremblay. Ils ont initié la Semaine du cinéma québécois à Dakar pour faire découvrir aux Sénégalais leur pays, comme ils l’ont fait savoir hier au cours d’une conférence de presse à la Maison de la presse.
Le Bureau du Québec à Dakar est en partenariat, dans ce projet, avec le groupe Image et vie du Sénégal et le festival Vues d’Afrique de Montréal. Les deux organisations se sont d’ailleurs chargées de la programmation et du choix des films à montrer.
L’initiative entre, en outre, dans le cadre de la célébration de la Quinzaine de la Francophonie au Sénégal. Du 22 au 30 mars, donc, seront projetés, dans la capitale sénégalaise, des films de réalisateurs canadiens. ‘’Ce sera l’occasion de découvrir ou de redécouvrir le talent des artisans du cinéma québécois qui font rayonner notre culture sur la scène internationale’’, a soutenu Younes Mihoubi. C’est pour cela d’ailleurs qu’est invitée la talentueuse réalisatrice, scénariste et productrice québécoise Louise Archambault. Son film, ‘’Gabrielle’’, est projeté hier en ouverture à Canal Olympia, en sa présence.
‘’Louise Archambault s’est taillé une impressionnante réputation sur la scène du cinéma québécois contemporain, en écrivant et en réalisant des films qui combinent un style néo-naturaliste avec une approche traditionnelle des personnages et de la narration’’, lit-on sur le site de l’encyclopédie canadienne. Ce qu’elle-même semble dire avec ses propres mots. ‘’Dans ‘Gabrielle’, je n’ai pas voulu changer le nom du personnage principal, parce que je voulais filmer le naturel’’, a-t-elle indiqué hier au cours de la conférence de presse à Dakar. L’encyclopédie canadienne ajoute, en parlant de ses films : ‘’Complexes et sensibles, touchants et enthousiasmants, ses films mettent typiquement en scène des femmes déterminées qui n’adhèrent pas aux normes sociales.’’
Son second film – ‘’Gabrielle’’ (2013), lui a valu une reconnaissance internationale, un prix Écrans canadiens du meilleur film et deux prix Jutra (Ndlr : Les Jutra, remis pour la première fois en 1999, sont des prix qui couronnent l'industrie du cinéma québécois. Ils sont nommés ainsi en hommage au réalisateur québécois Claude Jutra) pour le meilleur scénario et la meilleure réalisation’’. Ce film a également eu le prix du public au festival du film international de Locarno, en 2013.
La même année, il a eu le Valois Magelis (prix du jury étudiant) au festival du film francophone d’Angoulême, ainsi que celui du public long métrage fiction de la ville de Namur, au festival international du film francophone de Namur. ‘’Gabrielle’’ est un docu-fiction, mélodrame canadien. ‘’Gabrielle et Martin, deux jeunes gens qui se sont rencontrés au centre de loisirs dans la chorale Les Muses de Montréal, sont fous amoureux l'un de l'autre.
Cependant, à cause de leur déficience mentale, leur histoire d'amour n'est pas bien vue par leur entourage, notamment la mère de Martin. Tandis qu'ils se préparent à un spectacle important où ils doivent chanter avec Robert Charlebois, Gabrielle essaye de prouver son autonomie pour gagner son indépendance. Elle rêve de vivre en couple avec Martin dans un appartement’’. Ceci est le synopsis de ce film qui sera projeté aujourd’hui à 9 h à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Elle sera suivie d’une classe de maître de la réalisatrice.
‘’Le dernier continent’’
Un autre réalisateur attendu à Dakar, dans le cadre de cette Semaine du cinéma québécois, est Jean Lemire. Il sera à la projection de son film ‘’Le dernier continent’’ prévue le 30 mars à l’Ucad 2. ‘’Biologiste et cinéaste, Jean Lemire a embarqué pour un an sur le voilier ‘Sedna IV’. En compagnie de scientifiques, Lemire s'est lancé dans l'exploration de l'Antarctique encore mal connu. Entre moments d'émerveillement et d'effroi, les scientifiques sont partis pour une aventure humaine au long cours...’’ que les cinéphiles sénégalais pourront découvrir sur grand écran.
Par ailleurs, à part l’Ucad et la salle du Canal Olympia, c’est l’Institut français de Dakar, le collège Anne-Marie Javouhey, l’ambassade du Canada et la Maison des cultures urbaines sise à Ouakam qui recevront les différentes projections de films.
BIGUE BOB