Le DG traduit en justice pour dénonciation calomnieuse
Bien que vidée par la Cour d’appel en janvier dernier, l’affaire de vol qui avait secoué le Café de Rome en novembre 2016 est loin de connaître son épilogue. Non seulement le dossier est pendant devant la Cour suprême, suite au pourvoi en cassation introduit par certains employés condamnés, mais il a pris une nouvelle tournure. Car le Directeur général de ce complexe est attrait en justice pour dénonciation calomnieuse. C’est la dame Marie Niang qui a servi une citation directe à Michel Michelon, suite à la confirmation de sa relaxe par la Cour d’appel de Dakar, le 9 janvier dernier. Elle réclame 100 millions de francs CFA pour laver son honneur.
La dame fait partie des 13 employés qui avaient été poursuivis pour les faits d’association de malfaiteurs et d’abus de confiance. Ils avaient été tous placés sous mandat de dépôt avant d’être libérés, après leur relaxe par le tribunal des flagrants délits de Dakar, en novembre 2016. Seulement, il y a eu retournement de situation, puisque le Parquet, qui avait pourtant requis la relaxe, avait fait appel ainsi que la partie civile. Lors du procès en appel, le Parquet général avait requis l’infirmation et la disqualification des faits en vol en réunion commis au préjudice de l’employeur. Il avait requis 1 an assorti du sursis contre tous les prévenus, à l’exception de deux d’entre eux. Dans son verdict, la Cour d’appel a reconnu certains employés coupables de vol à l’occasion du service. Ils ont été condamnés à 2 ans assortis du sursis. En revanche, la relaxe avait été confirmée pour d’autres dont Marie Niang qui a initié cette procédure.
Dans la citation, Me Assane Dioma Ndiaye explique que ‘’cette péripétie judiciaire’’ a causé à sa cliente ‘’un préjudice moral, psychologique et économique car depuis sa détention, elle souffre d’un traumatisme psychologique attesté par un rapport’’. D’après la robe noire, les faits pour lesquels la requérante a été ‘’arrêtée, détenue et salie dans les médias sont faux, spontanés et fantaisistes’’. Par conséquent, il estime que l’intention de nuire est manifeste, dans la mesure où la requérante a servi au Café de Rome pendant 17 ans et n’a jamais été suspendue pour malversations. De l’avis de Me Ndiaye, les poursuites n’avaient d’autre finalité que d’obtenir une condamnation pénale pour amoindrir les charges sociales du nouvel repreneur.