‘‘Ses propos sont inexacts et indignes de son rang’’
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Maître Moussa Sarr, avocat d’Imam Alioune Ndao, est dans tous ses états. Suite à une sortie du Général Mamadou Mansour Seck, il est monté au créneau pour s’en prendre vigoureusement à l’ancien chef d’Etat-Major général des Armées, Cemga (1988-1993). Très en colère, il fulmine : ‘’Le Général a raté une occasion historique de se taire. Il a violé son devoir de réserve et c’est manifestement indigne de son rang’’. En fait, la robe noire ne digère pas les propos de Mansour Seck sur le procès de son client. D’après lui, l’ancien Cemga, s’est prononcé sur une affaire qu’il ne maîtrise pas.
‘’Il s’agit d’un dossier dont il n’a pas connaissance des faits, encore moins des implications juridiques. Par respect à son rang, il ferait mieux de ne faire aucun commentaire public sur un dossier qui plus est, reste pendant devant la justice’’, clame-t-il avec amertume. Encore que, déclare toujours Maître Sarr, ‘‘Ses propos sont radicalement inexacts et dépourvus de tout fondement. Cela conforte davantage le complot contre Imam Alioune Ndao. Le Général semble confondre pilotage à vue et dossier judiciaire’’. Cela dit, L’avocat tient à lever tout amalgame. Quand il parle de complot, il ne parle nullement de la justice. Il vise surtout l’Etat. ‘’Il faut savoir que Monsieur Seck est un Général et il conserve tous ses attributs. Je ne parle pas de la Justice, je parle de l’Etat qui a ourdi ce complot contre Imam Alioune Badara Ndao’’, précise-t-il.
Interpellé sur le procès de ce dernier et de ses coaccusés, le haut responsable de l’Armée avait déclaré dans les colonnes du journal L’Observateur d’hier : ‘’A mon âge, c’est la première fois que j’ai entendu dire que pour approfondir ma connaissance de l’Islam, j’ai appris à manipuler des kalachnikovs, à utiliser et à conduire des chars de combat…’’. A la question de savoir s’il croit à la thèse selon laquelle les accusés préparaient des attaques contre le Sénégal, il rétorque : ‘’… Lorsqu’on parle de sommes d’argent aussi importantes, ce n’est pas n’importe quoi. Ce sont des velléités. Ils ne sont pas arrivés à commencer leur affaire, mais l’Etat a le droit de prendre des mesures pour que ces gens ne puissent être nuisibles en quoi que ce soit.’’ Des déclarations qui ont poussé Me Sarr à réagir pour, dit-il, ‘’rétablir la vérité’’.
Imam Ndao et Cie sont accusés des chefs d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise de terroristes, actes de terrorisme, apologie du terrorisme, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux dans le cadre d’une activité de terrorisme et complicité. Le verdict est attendu le 19 juillet prochain.