La documentation et la répartition posent problèmes
Pour la quatrième fois se tient à Dakar une rencontre des sociétés africaines de collecte de droit d’auteur. Organisé par le Bureau sénégalais des droits d’auteur (BSDA), ce conclave ouvert hier pour deux jours, porte surtout sur deux aspects qui semblent primordiaux dans ce monde de globalisation : la documentation et la répartition. ''Nous baignons dans un environnement numérique qui cause des soucis et constitue des sources de graves préoccupations pour les auteurs et leurs sociétés'', a fait savoir Rokhya Daba Siby, directrice générale du BSDA.
Les créateurs ont certes plus d’opportunités d’exploiter leurs œuvres mais font face à de sérieux problèmes de protection ou de recouvrement de leurs droits d’auteur. Pour pallier ce problème, Mme Siby leur propose ''d’adopter les outils probants élaborés par la Confédération internationale des sociétés d’auteur''.
La globalisation ne serait pas le seul problème que rencontrent les sociétés de gestion collective. La documentation mal élaborée par les utilisateurs pose aussi problème. ''L’argent n’est pas destiné à un seul auteur mais à plusieurs auteurs dont l’arrangeur, le compositeur et le chanteur. Donc il faut le répartir, d’où l’importance pour une société d’auteur d’avoir une bonne documentation.
Mais aussi, un bon répertoire des auteurs et une bonne documentation venant des utilisateurs'', a informé Aziz Dieng, président du conseil d’administration du BSDA. Selon lui, il faut clairement mentionner sur les feuilles de programme les œuvres utilisées afin de permettre à la société de collecte de savoir combien a droit chaque auteur intéressé. Or, ''beaucoup de difficultés sont notées en Afrique dans ce cadre. Les radios et télés ne fournissent pas du tout de programme ou quand elles le font, c’est incomplet et mal fait'', a déploré M. Dieng.
D'aucuns sont donc d'avis que les sociétés de collecte doivent penser à renforcer leurs services informatiques en les rendant plus pointus. Il est également question de continuer à sensibiliser les radios et télés sur l’importance de la documentation.
Bigué BOB