Publié le 11 May 2019 - 23:53
MALNUTRITION, PALU, PF, MTN, TUBERCULOSE, RATIOS INTERNES…

Les bonds et les limites de la région médicale de Thiès

 

Les résultats de la revue conjointe annuelle 2018 de la région médicale de Thiès ont révélé, avant-hier, des prouesses dans la prise en charge du paludisme, de la malnutrition, des maladies tropicales négligées (Mtn)… Par contre, des contre-performances ont entaché ce grand bond en avant.

 

La lutte contre le paludisme continue d’être une priorité, pour les autorités médicales de la région de Thiès. Chaque année, elles développent des stratégies pour freiner cette pandémie qui affecte les populations durant la saison des pluies. En 2018, des progrès ont été notés dans sa prise en charge. Selon les résultats issus de la revue annuelle conjointe de l’année écoulée et présentés avant-hier lors d’un comité régional de développement (Crd), la région a seulement enregistré 4 décès liés au paludisme chez les personnes hospitalisées, soit un taux de 3,51 %. En revanche, le document rappelle que ces derniers pouvaient être évités, s’il n’y avait pas un recours tardif aux soins de santé. Pour 2018, on note que l’incidence du paludisme continue de baisser dans la région, passant de 3,39 % à 2,09 %.

En ce qui concerne la malnutrition et la survie de l’enfant, des avancées ont été notées. La malnutrition aigüe globale chez les enfants âgés de 6 à 59 mois a été freinée. D’ailleurs, il y a eu, en 2018, une baisse de la prévalence qui est passée de 7 à 5 %, entre 2017 et 2018. D’après les éléments fournis par la région médicale, ces ‘’bons résultats’’ ont été obtenus grâce aux ‘’facteurs combinés de prévention et de prise en charge systématique’’ des cas dans la majorité des structures. Pour les maladies tropicales négligées, des efforts aussi ont été constatés. Des résultats ponctués par la mise en œuvre de la campagne qui a connu une couverture épidémiologique de 65 %. Même si, découvre-t-on dans le document, quelques difficultés ont été notées dans le district de Khombole.

Si le document de la revue conjointe annuelle 2018 de la région médicale de Thiès a révélé de bonnes performances dans la prise en charge de certaines maladies, il faut noter également qu’il y a des résultats ‘’anormalement’’ faibles dans divers domaines. Cependant, le médecin-chef de la région affirme que cette série de contre-performances est due ‘’aux mouvements d’humeur dans le secteur, à la diminution du financement pour le dépistage en stratégies avancées du VIh/Sida, à la rupture fréquente de certains intrants et médicaments, à la léthargie des activités communautaires liée à l’absence de partenaires locaux, mais aussi et surtout à l’insuffisance du financement des activités de communication.’’

Aussi, le Dr Malick Ndiaye insiste sur le fait que si certains indicateurs n’ont pas été atteints, c’est à cause des nombreuses problématiques précitées. En 2018, la planification familiale (Pf) a connu un recul. Car le taux de prévalence contraceptive a connu une baisse de 16,5 % à 11,87 %.

Pour Dr Ndiaye, cette situation peut s’expliquer tout simplement par le boycott de la planification familiale par certaines femmes. Pour la tuberculose, la baisse du taux de détection est passée de 76,39 % à 62,14 %. Une contre-performance due à l’insuffisance de la mise en œuvre des activités communautaires, surtout à l’orientation des tousseurs chroniques. Pour 2019, le Dr Malick Ndiaye précise que tout le personnel sanitaire de la région va travailler à atteindre tous les indicateurs qui ont révélé des résultats ‘’anormalement’’ faibles en 2018.

Loin des normes requises

En termes de ratio interne, il reste beaucoup à faire, à Thiès. Dans la capitale du Rail, on a tout simplement un médecin pour 20 654 habitants. Ce qui est très en deçà de la norme définie par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et qui est d’un médecin pour 10 000 habitants. C’est est valable aussi pour les postes de santé. Car le document de la revue annuelle conjointe 2018 révèle des limites dans ce secteur. A Thiès, le ratio est seulement d’un poste de santé pour 12 391 habitants, alors que la norme du Plan national de développement sanitaire est d’un poste de santé pour 5 000 habitants.

GAUSTIN DIATTA (THIES)

 

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