Baldé refuse de lâcher prise
Alors que la coalition Bokk Gis-Gis est minée par le partage des sièges à l'hémicycle, les jeunesses du nouveau parti d'Abdoulaye Baldé dénommé Union des centristes du Sénégal (UCS), ont implanté leur leader jeudi, au cours d'une conférence de presse tenue en prélude du lancement officiel de leur parti ce samedi.
Abdoulaye Baldé ne cédera pas son siège de député à Aliou Dia comme le lui recommandent Pape Diop et alliés de Bokk Gis-Gis. Selon les jeunesses du nouveau parti du maire de Ziguinchor jusqu'ici non légalement constitué, ce serait une trahison de leur leader envers le peuple sénégalais qui lui a investi sa confiance s’il venait à céder son siège de député à quelqu'un d'autre.
‘’Abdoulaye Baldé ne peut pas sillonner tout le pays pendant toute la campagne législative, investir ses propres moyens pour solliciter le suffrage des Sénégalais et au moment de siéger, céder sa place à quelqu'un d'autre’’, persifle Alioune Sy, un des responsables du secrétariat national des jeunes de l'Union des centristes du Sénégal (UCS). A l’en croire, les populations qui lui ont investi leur confiance ont besoin de son expérience d'État et de sa contribution à l'Assemblée nationale.
2017 en ligne de mire
Pour ces jeunes qui faisaient face à la presse hier, à Dakar, c'est grâce à l'engagement de leur leader au sein de BGG que ladite coalition est parvenue à avoir quatre sièges au sein de l'Assemblée nationale. D'autre part, ils estiment qu'il n'y a jamais eu aucune entente au sein de la coalition qui oblige Abdoulaye Baldé à céder son siège de député à Aliou Dia ou à quelqu'un d'autre.
Tournant définitivement la page BGG, ces jeunes ont officialisé leur rupture avec Pape Diop et Cie. Une rupture qui devrait d'ailleurs coïncider, selon eux, avec une descente imminente du désormais président de l'UCS sur le terrain pour un maillage du territoire national et un élargissement de ses bases. ‘’Ce qui nous incombe nous, c'est de porter Abdoulaye Baldé à la tête de la magistrature suprême du pays en 2017’’, dévoilent-ils ainsi leurs ambitions.
C’est ainsi qu’ils écartent toute idée de travailler avec Macky Sall qu’ils entendent remplacer à la tête de l’Etat en 2017. A les en croire, le rapprochement entre leur leader et l'actuel président de la République s'effectuait uniquement dans le cadre de la préparation du sommet Africités qui se tiendra à Dakar en décembre 2012.
Revenant sur leur choix porté sur la doctrine centriste, ils l'expliquent par un échec du libéralisme et du socialisme qui n'ont pas su, d'après eux, répondre correctement aux attentes du peuple sénégalais, après 50 ans d'indépendance. Selon Alioune Sy et ses camarades, le centrisme est la meilleure voie à adopter pour satisfaire ces attentes.
ASSANE MBAYE ET MAME D. SENGHOR