Monsieur Le Président ! Il faut vous réconcilier avec la jeunesse
Monsieur le Président ! La jeunesse sénégalaise a largement contribué à votre élection en 2012 et à votre réélection en 2019. Si aujourd’hui une partie de cette même jeunesse s’est retournée contre vous ou a durement exprimé son désœuvrement, c’est que des maillons de la chaine ont cédé et la transmission de la confiance a été rompue.
Des efforts ont été faits. Personne ne peut le nier. Mais il est raisonnable de se rendre compte que leurs impacts sont faibles chez les jeunes, notamment les chercheurs d’emploi. Il urge donc, à mon humble avis, de vous réconcilier avec les jeunes, tous les jeunes. Certains se sentent livrés à la précarité, d’autres sont désemparés.
M. Le Président ! Il faut impérativement et tout de suite vous réconcilier avec la vaillante jeunesse de l’APR, notamment les jeunes cadres. Au-delà, il faut mettre des jeunes sur l’étrier comme Abdoulaye Wade l’avait fait avec Modou Diagne Fada, Aliou Sow et d’autres. L’expérience se forge sur le terrain de l’exercice.
M. Le Président ! Il faut donc impliquer les jeunes. C’est une mise en confiance, une mise à contribution d’une force de travail mais aussi un signe d’espoir pour les autres jeunes et une stimulation de l’engagement politique au profit de notre pays, quel que soit le bord politique auquel ces jeunes appartiennent.
M. Le Président ! La fonction publique ne peut recruter au-delà de ses capacités ou au-delà du besoin de l’administration. Sur les dispositifs que vous avez mis en place pour l’emploi des jeunes, il faut renforcer les cadres de facilitations de l’auto-emploi et de l’entreprenariat, notamment en milieu rural.
M. Le Président ! Je dissuade la création d’un centre par département. L’étendue de certains ne favorisent pas la réussite d’un tel projet. Si je prends l’exemple de mon département, un jeune de Kenewal ne peut pas se rendre à Goudomp tous les jours. C’est à 85 kilomètres.
M. Le Président ! Il faut donc créer des centres de formation professionnels polarisant des communes. Exemple : Un centre pour les Communes de Baghère, de Dioudoubou, de Tanaff, de Niagha, de Simbandi Brassou, de Karantaba et de Kolibantang. Ça fait 3 centres pour les 15 communes du département de Goudomp.
Il faut que la problématique de l’emploi des jeunes soit une priorité des Ministres, Dg et autres sénégalais promus par un décret de nomination, surtout ceux issus des régions périphériques où sévit la précarité. C’est risqué d’écarter les jeunes cadres pour s’entourer « d’amis » ingrats qui ferment leurs portes aux jeunes.
Mamadou Lamine BA,
Responsable de l’APR dans la Commune de
Baghère, département de Goudomp.