Publié le 19 Apr 2021 - 15:26
ECOUTE, CONSIDERATION, FORMATION ET FINANCEMENT

Les résultats de l’enquête sur l’emploi de l’APR-Mbour

 

La Coordination départementale de l’APR de Mbour a présenté, hier, une étude menée dans le périmètre départemental sur l’emploi et l’employabilité des jeunes. Les résultats seront remontés au chef de l’Etat.

 

La Coordination départementale de l’APR de Mbour avait exprimé sa volonté de participer à l’effort du gouvernement, dans le cadre de la lutte contre le chômage, en menant une étude sur le terrain, afin de s’enquérir de la vraie réalité du terrain et des besoins des jeunes en termes d’emploi. Elle a tenu parole et présenté les résultats de trois semaines de recensement, dans les 16 collectivités territoriales du département de Mbour, lors d’une assemblée générale organisée hier.

‘’On avait un objectif de 4 000 questionnaires remplis pour toutes les 16 communes. Avec la pugnacité des jeunes, leur persévérance, leur courage et leur témérité, ils sont arrivés à nous donner plus de 8 000 questionnaires par rapport à l’employabilité des jeunes’’, s’est réjoui Saliou Samb, Président du Conseil départemental de Mbour.
 
Après avoir dit sa satisfaction, il a renseigné qu’ils vont remettre le travail effectué au préfet du département et au président de la République, ‘’pour que le département de Mbour soit un modèle pour tout le pays’’. Il a ensuite enjoint ses camarades de parti à faire de même. ‘’Que les 45 départements sachent qu’ils doivent aller sur le terrain pour être les relais du programme national sur l’employabilité des jeunes. Et c’est ce que nous sommes en train de faire dans le département de Mbour’’.
 
Ceci dit, il s’est prononcé sur les résultats obtenus. ‘’Nous avons posé certaines questions aux jeunes, pour savoir ce qu’ils attendent de ce programme. Plus de 45 % des jeunes ont dit qu’ils ont besoin d’être beaucoup plus écoutés, d’être guidés. Il y a une partie d’entre eux qui souhaite une formation pour pouvoir se mettre à leur propre compte. Peu d’entre eux parlent de financement. Et c’est ce qui est paradoxal. Ce n’est pas un financement direct qu’ils veulent, mais plutôt qu’on les forme d’abord et puis qu’on arrive à les diriger vers les métiers qui existent, comme ceux de l’agriculture, de la pêche, de l’industrie ou simplement l’auto-emploi’’, explique Saliou Samb. Qui est d’avis que les jeunes ont compris que le président a besoin d’outils de décision qui lui permettront, cette fois-ci, de toucher la cible finale : les jeunes.
 
‘’Ce n’est pas politique, car ce programme concerne l’ensemble des jeunes du Sénégal qui sont pris en charge’’, dit-il.
 
Les ‘’apéristes’’ de Mbour ne comptent pas s’en limiter là. ‘’Dans la deuxième étape, nous irons vers les entreprises. Dans chaque commune, nous allons répertorier les entreprises qui sont sur place, aller vers elles, leur demander quel genre de formation, de métier ou de profession ; quels sont les profils dont elles ont besoin et qu’elles sont prêtes à employer. Nous allons faire cette enquête et remonter les résultats vers l’autorité compétente pour que, plus tard, ces entreprises-là soient accompagnées, parce qu’elles sont pourvoyeuses d’emploi’’.
 
IDRISSA AMINATA NIANG

 

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