Le PDS dénonce les "fourberies et les combines" de Macky

Nombre de députés diminué sur la liste nationale, fichier électoral, parrainage, le PDS refuse de rendre la "tâche facile" au pouvoir. Il en a fait voir de toutes les couleurs à la mouvance présidentielle, à quelques mois des Législatives.
"Le président Macky Sall et son camp ont encore utilisé leur majorité mécanique pour poser à l’Assemblée nationale un acte purement politicien en direction des élections législatives", dénonce le Parti démocratique sénégalais (PDS) dans un communiqué parvenu à ‘’EnQuête’’.
En effet, selon les libéraux, la décision "unilatérale du gouvernement" de diminuer le nombre de députés sur la liste nationale, ne serait rien d’autre qu’un choix clair de "rupture de consensus" de plus à travers l’Assemblée nationale.
À en croire le PDS, cette décision foule aux pieds le protocole additionnel de la CEDEAO qui interdit toute modification dans le processus électoral, à "six mois des élections sans un consensus acté par les parties prenantes". Le communiqué renseigne que "le régime de Macky Sall, toujours égal à lui-même, est resté maitre des fourberies et des combines", dont le seul but serait une "tentative indigne" de rester au pouvoir en dehors de la volonté du peuple, après s’être assuré une majorité à l’Assemblée nationale.
Il s’y ajouterait la volonté affichée de ce régime en place d’empêcher "près d’un million de jeunes" de s’inscrire sur les listes électorales, par l’utilisation de "plusieurs filtres" dont notamment l’obtention préalable de la carte nationale d’identité et la courte période réservée aux inscriptions sur les listes. Le PDS dénonce cette méthode "anti-démocratique", "rétrograde" et "malsaine" savamment arrangée pour écarter systématiquement des listes électorales notre jeunesse qui devrait avoir la possibilité de choisir librement et démocratiquement les dirigeants qui vont changer l’avenir "sombre" que lui réserve le régime en place.
Il en est de même en ce qui concerne le fichier électoral actuel, pour lequel le gouvernement entretient le mystère, selon toujours le communiqué du parti de Me Wade. Jusque-là, son contenu demeure "opaque et son accès toujours refusé aux partis de l’opposition". Ainsi, le PDS "exige immédiatement un véritable audit contradictoire du fichier électoral par l’ensemble des partis politiques". Il dénonce également la dernière revue sommaire qui n’a été qu’une "manœuvre" de plus pour maintenir un fichier "vicié et taillé sur mesure" pour permettre au pouvoir en place de gagner les élections.
Par ailleurs, ''le PDS appelle tous les acteurs politiques à s’unir pour rejeter énergiquement le système de parrainage anti-démocratique imposé par le pouvoir en place, en violation de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO n°ECW/CCJJUD/10/21 du 28 avril 2021", peut-on lire sur le communiqué.
En définitive, selon le Parti démocratique sénégalais, "les actes successifs du régime démontrent que les conditions pour des élections législatives ouvertes, libres et transparentes au mois de juillet ne sont pas réunies".
Par conséquent, à défaut de parvenir ensemble à des consensus autour de ces questions essentielles, le PDS appelle à une "grande manifestation nationale", afin de dénoncer et stopper les "dérives diaboliques" du régime en place. La missive révèle que la date de cette manifestation sera fixée après consultation de ses alliés et des partis de l’opposition.
Mamadou Diop stagiaire