Marième Ba se défend et annonce un bilan
Attaquée de tous bords, la secrétaire générale de la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar (Dak’art 2022), se défend bec et ongles. Par rapport à la situation des médiateurs culturels, elle soutient qu’ils étaient en situation de stage et qu’ils ont reçu 80 mille F CFA au total. Elle compte attendre la disponibilité d’un bilan pour apporter la réplique aux interpellations concernant l’organisation de l'événement.
Joint par EnQuête, la secrétaire générale de la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar (Dak’art 2022), Marième Ba a livré sa part de vérité. Elle persiste et signe que les médiateurs culturels ont été recrutés sur la base d’un stage. ‘’Je pense que ces médiateurs ont été pris en situation de stage en immersion par leur différent institut et université notamment l’école nationale des arts et métiers de la culture, l’IAM, l’école de Thiès Africa institut et l’Isac. Ils ont été mis à disposition à leur demande par les directeurs de leurs instituts. Et on leur avait dit qu’ils étaient en situation de stage’’, a-t-elle soutenu. Elle insiste sur le fait que ces travailleurs ont reçu au total une somme de 80 mille F CFA, c’est-à-dire 30 mille F CFA au départ, le 24 mai. Et à la fin de la biennale, 50 mille F CFA. ‘’Ils étaient pris en situation de stage pour faire de l’observation participante et effectuer des travaux dirigés. Il y a même l’état de leur paiement ce matin (hier). Ils ont tous récupéré leur argent et leur attestation’’, s’est-elle dédouanée.
Par rapport à l’organisation de la biennale dont certains dénigrent, elle dit entendre d’avoir fait le bilan pour se prononcer sur ce sujet. ‘’Je préfère attendre d’avoir terminé entièrement le transport retour des œuvres, de m’occuper des démontages et tout. Et là, quand la Biennale vous convoquera pour faire le bilan, vous pourriez poser des questions sur ce que les gens disent’’, a dit Marième Ba.
D’après elle, la réalité serait bien différente des propos tenus par bon nombre de personnes. ‘’Je pense qu’on devrait aller dans des situations de critiques constructives qui nous poussent à nous bonifier plutôt que de s’attarder à des certaines choses…’’, a-t-elle estimé avant d'accepter de parler, volontiers, de l’incident qui s’était produit avec l'œuvre de Caroline Gueye.
‘’Il n’y a pas d’œuvre vandalisée contrairement à ce qui a été dit, a-t-elle indiqué. L’œuvre de Caroline Guèye a été victime de son succès. Ce n’est pas pour rien qu’elle a été primée (prix de l’UEMOA)’’. Madame Ba précise qu’il s’agit d'une œuvre à effet optique qui a attiré un large public dont des enfants. ‘’On a eu des visiteurs de tout âge. C’est une œuvre qui a vraiment intéressé beaucoup de visiteurs. Avec l’effet optique, les enfants ont pensé que c’était d’un vrai tunnel et qu’ils pouvaient rentrer. Ça peut arriver à de grandes personnes. Ça n’a jamais été malintentionné. Et c’est un miroir qu’on a remplacé par deux fois. La troisième fois qu’on a voulu remplacer, c’est l’artiste elle-même qui a dit que ce n’était pas la peine de le poser'', a-t-elle soutenu.
BABACAR SY SEYE