Publié le 4 Oct 2012 - 20:25
TUNISIE

Le président présente "les excuses de l'Etat" à la femme violée

 

Le président tunisien Moncef Marzouki a présenté jeudi les excuses de l'Etat à la jeune fille violée par deux policiers et qui risque d'être inculpée pour atteinte à la pudeur, a indiqué la présidence dans un communiqué.

 

"Le président tunisien a reçu la jeune fille violée par des policiers (. . ) et après avoir entendu les détails de cette douloureuse affaire (. . ), il a exprimé sa totale sympathie (à la femme violée) et présenté les excuses de l'Etat", selon les termes du communiqué. Il a aussi dénoncé "fortement" ce viol et salué les agents de police qui ont refusé de couvrir leurs collègues, ce qui montre, selon lui, que "le dérèglement n'est pas dans l'institution sécuritaire mais dans la mentalité de certains de ses membres".

 

"Il n'y a plus de tolérance, ni pour les violeurs, ni pour ceux qui les couvrent ou qui veulent voiler la réalité. La présidence suivra de près cette affaire pour qu'aucun intérêt partisan n'emporte sur la primauté de la loi et pour que les Tunisiens soient rétablis dans leur droit", a ajouté la présidence.

 

La jeune femme violée début septembre par deux agents de police alors qu'elle se trouvait avec son ami, a porté plainte avant de se voir convoquer et interroger par un juge pour "atteinte à la pudeur", un délit passible de six mois de prison. Selon l'accusation, le couple a été surpris par les policiers dans une "position immorale". Deux agents avaient alors violé la femme pendant qu'un troisième retenait le fiancé menotté. Les trois policiers soupçonnés du viol ont été incarcérés.

 

Cette affaire a suscité un vaste scandale, des opposants, des ONG et des médias tunisiens considérant que ces poursuites qui transforment la victime en accusée illustrent la politique à l'égard des femmes menée par les islamistes qui dominent le gouvernement.

 

Jeuneafrique

 

 

Section: 
SOMMET DE LA CEDEAO ET DE L'AES : Entre retrait ‘’irréversible’’ et derniers efforts de médiation
NIGER - RÉCENTES ATTAQUES MEURTRIÈRES : Les faiblesses persistantes de l'armée face à une insécurité grandissante
Gouvernement Barnier
Aminata Touré : « Au Sénégal, la loi d’amnistie doit être abrogée » 
MALI-BURKINA : Assimi ferme une télé pour plaire à Traoré
PHÉNOMÈNE DE RETOUR AU POUVOIR D’ANCIENS DIRIGEANTS : Ces éternels ‘’phénix’’ à la reconquête du pouvoir  
Afrique du Sud : 4 500 mineurs illégaux coincés sous terre et assiégés par la police
Génocide des Tutsis : La justice administrative « incompétente » pour juger l’Etat français
Critiques au Mali
États-Unis : Les contours de la future politique étrangère de Donald Trump se dessinent
SOMMET ARABO-ISLAMIQUE DE RIYAD : Des actions concrètes contre l'agression israélienne  
ÉLECTION AMÉRICAINE - DONALD TRUMP ET L'AFRIQUE : Un ‘’Reset’’ face aux nouveaux défis géopolitiques
Ghana : Le Parlement suspendu pour une durée indéterminée à cause d'un différend juridique
Turquie  : L’attaque armée d’un bâtiment de l’industrie de la défense fait cinq morts et vingt-deux blessés près d’Ankara
Mali : Pas de liberté provisoire pour l'économiste Etienne Fakaba Sissoko
ELECTIONS AU TCHAD : Succès Masra hésite encore à participer aux élections législatives
DIPLOMATIE SENEGALAISE : Les errements de la tutelle
Cameroun : Face aux rumeurs, le gouvernement communique sur l'état de santé du président Paul Biya
EXIGENCE DE LA CARTE DE SÉCURITÉ SOCIALE : Le calvaire des Sénégalais vivant au Maroc
FRAPPES ISRAÉLIENNES À BÉZIERS : Des Libano-Sénégalais parmi les victimes