Snobé par l’État, le Comité reporté à novembre
Le Comité national du 5 octobre a reporté au mois de novembre la célébration de la journée mondiale de l'enseignant prévue ce vendredi. Mais lors d'un point de presse organisé hier par la commission d'organisation dudit comité, le président du comité, Aliou Dansokho, a annoncé que l’édition de cette année se tient dans un contexte particulier.
''L'engagement des enseignants dans la décrispation de la crise scolaire et universitaire a motivé le prolongement de leurs activités professionnelles. Il s'y ajoute que l'organisation des examens de la deuxième session et l'implication de tous les acteurs de l'éducation ne militent pas pour une bonne organisation de la journée mondiale des enseignants. Ces facteurs conjoncturels justifient notre décision'', a expliqué M. Dansokho, avant de pointer du doigt le gouvernement. ''Les nouvelles autorités ne mesurent pas à sa juste valeur l'importance de cette journée mondiale instaurée par l'UNESCO. Ils doivent avoir plus de sérénité envers les enseignants. Parce que pour construire un nouveau type de Sénégalais, il faut impérativement passer par l'éducation'', a brandi Aliou Dansokho, qui trouve inutile de parler de la rentrée des classes parce que l’école n'a jamais fermé ses portes. Pour lui, cette idée aurait dû être remplacée par une large concertation avec les syndicats.
Malick Fall, vice-président du comité va plus loin. Il déplore la campagne de diabolisation faite aux enseignants. ''Nous ne sommes pas des parias. Nous sommes là pour accomplir notre mission. Le gouvernement n'a pas inscrit la journée dans son agenda. C'est pourquoi quand nous avons écrit des lettres aux trois ministères concernés (Éducation nationale, Enseignement supérieur, et Enseignement technique et Formation professionnelle), Serigne Mbaye Thiam nous a dit qu'ils n'ont pas d'argent.
Ces gens-là pensent que le comité est là pour quémander'', a déploré M. Fall.
Viviane DIATTA
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