Chavez rempile pour une quatrième fois
Hugo Chavez a, pour la quatrième fois, largement remporté l'élection présidentielle au Venezuela. Avec 54,4 % des voix, il devance d'un million de voix son adversaire, Henrique Capriles, qui a obtenu près de 45 % des suffrages.
Près de 14 ans après sa première élection, le président Hugo Chavez, 58 ans, a été largement réélu, avec 54,4 % des voix selon des résultats encore provisoires, pour un quatrième mandat à la tête du Venezuela. Face à lui, le jeune candidat d’opposition, Henrique Capriles, est parvenu à rassembler 45 % des suffrages.
"Plus de 8 millions de compatriotes ont voté pour la Révolution, ont voté pour le socialisme, ont voté pour l'indépendance, ont voté pour la grandeur du Venezuela, ont voté pour le futur ! Ma reconnaissance à tous et à toutes", a déclaré le président depuis le balcon du palais présidentiel de Miraflores, devant une foule dense en délire, qui hurlait "Ouh ! Ah ! Chavez ne s’en va pas !".
Avant même l’annonce officielle des résultats, les partisans d’Hugo Chavez avaient commencé à fêter la victoire de leur candidat. Mais lorsque la présidente du conseil national électoral a rendu publics les résultats, la ville s’est littéralement enflammée. "C’est une cacophonie de pétards, de coups de klaxons, de feux d’artifices. La ville entière s’est embrasée", témoigne Laurence Cuvillier, correspondante de FRANCE 24 à Caracas.
L’opposition a trouvé son leader
Plus d’un million de voix séparent Hugo Chavez de son adversaire, le quadragénaire Henrique Capriles. Un coup dur pour le candidat de l’opposition, qui a mené une campagne tambour battant, multipliant depuis février les déplacements à travers le pays.
"Pour gagner, il faut savoir perdre", a déclaré le candidat malheureux. "J'aimerais féliciter le candidat, le président de la République, Hugo Chavez. J'aimerais ici lui transmettre nos félicitations et lui dire que j'espère qu'il incarnera avec grandeur l'expression de notre peuple aujourd'hui. Et qu'être un bon président signifie travailler pour l'union de tous les Vénézuéliens, travailler pour résoudre les problèmes de tous les Vénézuéliens".
L’opposition, si elle n’est pas parvenue à battre Chavez, semble en revanche avoir trouvé la figure de proue dont elle était dépourvue depuis l’arrivée au pouvoir du socialiste en 1998. Désigné par une coalition forte d’une trentaine de partis, Henrique Capriles a incarné une opposition unie, une première dans le Venezuela de Chavez.
La coalition va désormais se préparer aux élections régionales de décembre où elle tentera d’accroître son influence au niveau local. "Ici, on ne se sent pas vaincu, ici on a contribué à ouvrir un chemin et ce chemin est là [...]. Je suis aussi sur ce chemin, je ne vais pas laisser seule la quasi-moitié du pays", a ainsi assuré Henrique Capriles.
France24