‘’Si l’État veut qu’on arrête, qu’il nous le notifie de manière officielle’’
Le maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, a fait face à la presse, hier, pour dénoncer énergiquement le vandalisme noté avant-hier dans sa commune. L’ancien ministre est revenu sur la genèse des opérations de déguerpissement en cours qui avaient été bénies par l’État et tous ses démembrements.
‘’L’organisation de ces opérations a été faite en toute intelligence avec tous les acteurs concernés par ce type d’opérations, qui sont des opérations pour réhabiliter le cadre de vie, pour assurer la fluidité de la circulation, mais aussi pour des questions de sécurité’’, souligne M. Ndoye qui se dit fier d’avoir rendu les trottoirs de Dakar-Plateau aux piétons.
Avant le démarrage, rappelle le maire socialiste de Dakar-Plateau, les parties prenantes avaient tenu une réunion autour de l’autorité administrative compétente avec l’ensemble des services de l’État. ‘’Il a été convenu de sursoir aux opérations jusqu’après la fête de Tabaski. Et les responsabilités ont été partagées entre les différents acteurs. La commune était chargée d’assurer le suivi avec, si nécessaire, l’accompagnement des forces de l’ordre. Ce qui s’est passé est donc totalement inacceptable’’, a déclaré Alioune Ndoye qui s’étonne de l’absence de soutien des forces de l’ordre.
Appelant tous les jeunes de Plateau à se mobiliser pour continuer ce travail de désencombrement, l’ancien ministre a essayé de mettre l’État devant ses responsabilités. ‘’Nous allons continuer de faire le travail qui nous incombe, jusqu’à ce que l’autorité nous notifie de manière officielle que les opérations sont arrêtées. Ce sera le plus grand poignard pointé dans le dos des populations de cette zone’’, a soutenu le maire, qui invite les 19 maires de Dakar à se joindre la main pour défendre le cadre de vie.
M.M. NGOM