Les vacataires universitaires attendent toujours des actions concrètes
Le Rassemblement des enseignants vacataires des universités du Sénégal (Revus) a profité de son assemblée générale pour alerter l’opinion nationale et internationale sur la situation de l’enseignement supérieur, en particulier sur les conditions de travail des enseignants vacataires des universités publiques du Sénégal. Ils expriment leur attente vis-à-vis des actions concrètes qui devraient découler des conclusions du séminaire sur l’enseignement supérieur.
En avril dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation avait convoqué l’ensemble des acteurs de son département pour réfléchir à des solutions visant à améliorer la performance des universités. Lors de ce conclave, plusieurs points ont été convenus entre les parties prenantes.
Cependant, jusqu’à présent, les vacataires universitaires ne constatent pas de résultats concrets concernant les recommandations les concernant. C’est pourquoi ils ont souhaité rappeler aux autorités leurs attentes vis-à-vis de ces recommandations.
Selon le président de la commission communication, ‘’le Revus attend avec impatience les actions concrètes qui découleront de ces recommandations’’. Ils ont ainsi publié une déclaration pour rappeler aux nouvelles autorités leurs préoccupations. ‘’Loin d’une logique de rapport de force ou de blocage des institutions universitaires, le Rassemblement des enseignants vacataires du Sénégal souhaite que les autorités compétentes, notamment le Premier ministre Ousmane Sonko ainsi que le président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye veillent à la mise en œuvre effective de ces engagements’’, a souligné le Dr Étienne Tendeng lors de l’assemblée générale du Revus, qui a abordé des questions essentielles concernant l’avenir de l’enseignement supérieur au Sénégal.
Le Revus exprime un grand espoir quant aux conclusions et promesses issues du séminaire sur l’enseignement supérieur organisé par le ministère concerné. Le Dr Tendeng rappelle qu'il s'agit notamment du ‘’recrutement massif, spécial et transparent de 1 500 enseignants-chercheurs dès la rentrée universitaire 2024-2025’’. Cette mesure, qui constitue un tournant décisif pour le système universitaire, vise à alléger la charge de travail des équipes existantes, diversifier les disciplines offertes et améliorer la qualité de l’enseignement. Il est crucial que ce recrutement soit réalisé conformément aux engagements pris et que les nouveaux enseignants-chercheurs soient intégrés de manière efficace dans les établissements’’.
De plus, il avait été recommandé la création d’un statut formel pour les vacataires. ‘’Ce statut, annoncé par le ministère de l’Enseignement supérieur, représente une avancée majeure. Il vise à clarifier les droits et les obligations des vacataires tout en reconnaissant leur contribution essentielle. Les vacataires, qui représentent plus de la moitié du corps enseignant et assurent près de 70 % des enseignements dans nos universités, méritent une meilleure reconnaissance et des conditions de travail nettement améliorées. Nous appelons à une mise en œuvre rapide et efficace de ce statut pour garantir une sécurité accrue pour ces enseignants dévoués’’, a-t-il ajouté.
Enfin, le président de la commission communication du Revus a souligné la nécessité de mettre en œuvre un plan de recrutement complémentaire de 500 enseignants-chercheurs par an. Selon lui, ‘’ce plan est crucial pour soutenir le développement continu du secteur de l’enseignement supérieur. Il vise à répondre aux besoins croissants des établissements et à maintenir un équilibre adéquat dans les effectifs. Il est essentiel que ce plan, tout comme les autres mesures, ne reste pas une promesse, mais soit effectivement réalisé de manière transparente et avec les ressources nécessaires’’.
Bien que ces engagements soient prometteurs, il est impératif de veiller à leur effectivité. Le Dr Étienne Tendeng conclut : ‘’Nous appelons les autorités compétentes à surveiller attentivement l’application de ces mesures, à garantir leur transparence et à allouer les ressources nécessaires pour leur réalisation effective. Nous restons engagés à collaborer pour que ces promesses se transforment en actions concrètes, apportant ainsi des améliorations tangibles à notre système universitaire et bénéficiant à tous les acteurs concernés.’’
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)