Le flou entretenu quant à la date
Le flou artistique continue d'être entretenue - pour quelle guerre d'intérêts inavoués ? - à propos d'une intervention armée au Nord du Mali pour le débarrasser des envahisseurs islamistes.
Alors que le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, a annoncé, hier, à la chaîne publique France 2, que ''c'est une question de quelques semaines, pas plusieurs mois, des semaines'', les discours et pratiques en coulisses dans les officines occidentales laissent songeur.
D'après La Lettre du continent (n° 644 du 11 octobre 2012) ''l’UE se hâte très lentement'' sur la question. Certes, note le site d'information, l’Union européenne étudie la possibilité d’apporter son soutien à une intervention militaire au Nord-Mali, ''mais avance à très petits pas...'' En septembre, informe la même source l’Union européenne (UE) a entrepris l'examen des demandes d'assistance émanant de Bamako pour un déploiement au Mali, suite à une lettre adressée par le président par intérim Dioncounda Traoré au patron de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
''Dans ce courrier, celui-ci sollicite officiellement un soutien de Bruxelles en logistique, formation et équipements, ainsi qu'une aide financière à la Mission de la CEDEAO au Mali (Micema)'', poursuit la publication, ajoutant qu'à ''Abuja, un officier de liaison européen suit déjà la planification d’une telle opération par les états-majors de la CEDEAO''.
La Lettre du continent écrit en outre que la question d'une aide à la Micema a été discutée par les ministres européens de la Défense réunis en conseil informel, fin septembre, à Nicosie. Mais, relève le confrère, ''hormis la France, seule la Belgique s'est manifestée pour envoyer des instructeurs et formateurs sur le terrain. Mais elle suspend sa participation à une clarification des objectifs entre le renforcement de l’Etat malien et la lutte contre le terrorisme''.
Et, souligne l'organe de presse, ''pour l’heure, le sentiment que les armées de la CEDEAO ne sont pas adaptées prévaut assez largement à Bruxelles (…) Le jugement des états-majors occidentaux sur les conditions de préparation de la reconquête du septentrion malien sous commandement CEDEAO oscille entre doute et sévérité''.
Et la publication de citer un haut gradé français pas du tout tendre avec les officiers de la sous-région : "Pour l'instant, il s'agit d'un dispositif émietté, fait de bric et de broc".
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