Publié le 12 Mar 2025 - 16:08
CONGÉS DE MATERNITÉ, ALLAITEMENT DE L’ENFANT  

Ce que réclament les femmes  

 

Lors de la célébration de la Journée mondiale qui leur est dédiée, des femmes ont demandé une augmentation de la durée des congés de maternité. Elles jugent également très petite la durée de la pause octroyée à la mère pour l’allaitement de l’enfant.

 

Comment favoriser un environnement plus équitable pour les femmes entrepreneures et leaders ? En marge de la Journée internationale des droits des femmes, le Comité sénégalais du Centre des jeunes dirigeants (CJD) a posé le débat à travers la thématique ‘’Femme en entreprise’’. Ainsi, les problématiques auxquelles les femmes sont confrontées, notamment le problème des menstruations, des accouchements et des congés de maternité, ont été abordées.

Pour ces derniers points, la prolongation de la durée des congés de maternité a été réclamée. Il faut noter que le Code du travail encadre les congés de maternité prévus pour trois semaines.

Cependant, le fait de fixer cette limite à trois semaines pose des problèmes, selon Seynabou Diouf de l’Association des juristes sénégalaises (AJS). ‘’Parce que cette prolongation, pour qu'elle soit acceptée, il faut que la maladie de la femme soit liée à l'accouchement ou à la grossesse. Et la prolongation de trois semaines, si aujourd'hui, après les trois semaines, la femme ne recouvre pas son état de santé, quel sera son sort ? Donc là aussi, je pense que la limitation à trois semaines est quelque chose qui doit être revue, parce qu'on ne peut pas dire à l'avance que la maladie va s'arrêter après trois semaines’’, réclame la juriste.

Pour elle, il faut revoir cela et enlever toute limitation. Elle considère qu'il faut simplement dire que la femme a droit à une prolongation lorsque la maladie est liée aux couches ou à la grossesse. ‘’Je pense que c'est la meilleure formule pour permettre aux femmes de reprendre le travail avec une santé qui leur permettra de vraiment remplir leurs fonctions dès qu'elles reprennent le travail’’, a soutenu Seynabou Diouf.

Les pauses pour allaitement

L’autre point important porte sur les pauses pour allaitement. Actuellement, il s'agit d'une heure par jour. C’est à la femme de choisir si elle va la prendre en début ou en fin de journée. Mais là également, la durée est jugée insuffisante, selon les femmes. ‘’Une heure, c'est très peu, quand même. Selon les recommandations des médecins, il faut que le bébé puisse allaiter exclusivement pendant six mois. C'est six mois où le bébé doit recevoir simplement le lait maternel, sans le mélanger avec autre chose. Je pense que là aussi, accorder une heure d'allaitement par jour est très peu’’, a soutenu l'invitée du CJD.

En outre, les femmes souhaitent qu'il y ait des crèches dans certaines entreprises. Cela permettrait à la mère de venir avec son enfant, de le laisser à la crèche et de pouvoir, de temps en temps, l’allaiter et repartir au travail. ‘’Tout cela représente des besoins et des revendications des syndicalistes qui voudraient voir les conditions de la femme salariée en période de maternité revues. Nous constatons également que les congés de maternité sont très courts’’, a indiqué Seynabou Diouf.

Actuellement, 14 semaines de congé de maternité sont accordées, dont huit semaines après la naissance de l'enfant. Il y a aussi les allocations prénatales qu’elle perçoit, équivalentes à son salaire mensuel, versées par la Caisse de sécurité sociale. À cela s’ajoutent les allocations de maternité (après la naissance de l'enfant), que la femme perçoit jusqu'à ce que l'enfant ait 2 ans, après quoi le père prend le relais.

Pour sa part, Nogaye Ndiaye (Waraba), fondatrice d’Ongelmania, note que cette question de la femme, si elle est prise en compte, peut impacter son professionnalisme et sa vie dans la société. Pour elle, il s’agit surtout de comprendre comment la femme peut allier sa vie de femme et sa vie professionnelle.

Par ailleurs, elle a parlé de ce que fait le CJD dans le cadre de l’employabilité. ‘’Le CJD est composé d'hommes et de femmes entrepreneurs. Qui parle de femmes entrepreneures parle aussi de l'employabilité des jeunes. Au sein du CJD, nous avons même collaboré en dehors de cette journée pour intégrer des jeunes et de jeunes femmes dans nos différentes entreprises afin de les accompagner dans leur insertion professionnelle’’, a-t-elle indiqué.

Au Sénégal, l’on constate que beaucoup de PME ne durent pas. Elles sont parfois confrontées à la réalité du marché. Pour apporter une réponse à ce problème, dès que l'entrepreneur adhère à l'association, il bénéficie d'une série de formations appelées le ‘’Parcours du dirigeant’’. ‘’Ces formations permettent de faire ce qu'on appelle, par exemple, des découvertes professionnelles. Nous allons, au sein de l'entreprise, de la personne pour voir comment elle est constituée et comment les membres de l'association peuvent l'accompagner. Cela s'applique aussi bien aux hommes qu'aux femmes. Nous avons également d'autres types de formation qui renforcent le dirigeant ou la dirigeante, influencée et dynamique, et qui lui permettent de prendre la parole en public et de parler de son activité et de son impact’’, a expliqué Nogaye Ndiaye.

BABACAR SY SEYE

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