Imam Mbaye Niang réclame (encore) le voile de la pudeur
Les travaux des commissions techniques de l’Assemblée nationale ont pris fin avant-hier après plusieurs jours débats. Ces travaux, qui ont noté la présence massive des députés, sensibles aux critiques, signale nos sources, ont été l’occasion pour les parlementaires de ''discuter directement'' avec les ministres de certaines questions qui les préoccupent. C’est le cas du député Imam Mbaye Niang qui, lors du passage du ministre de la Culture, Abdou Aziz Mbaye, lui a demandé, de ''couvrir le monument'' de la renaissance. Lequel représente une femme et un homme portant un bébé, tous à moitié dénudés.
En fait, M. Niang n'a de cesse de réclamer de la pudeur pour le monument érigé par l'ex-président de la République Abdoulaye Wade. Pour, le leader du Mouvement de la réforme pour le développement social (MRDS), qui s’est toujours opposé à la construction de l'édifice sis sur la colline des Mamelles à Dakar, cela constitue ''une offense à l’islam''. Mais l'argument du député n’a pas semblé convaincre le ministre de la Culture. ''Ce n’est pas possible, ce monument doit être visible'', aurait rétorqué Abdou Aziz Mbaye.
Nouveau Code de la presse : entre veto et prudence
Autre sujet débattu au cours de ces huis clos : le projet du nouveau Code de la presse, notamment la question dépénalisation des délits de presse objet de controverse. Selon nos interlocuteurs, des parlementaires ont émis des réserves à ce propos. Si des députés de la majorité disent attendre d’entrer en possession du document avant de prendre position, leurs collègues du Parti démocratique sénégalais (PDS) ne veulent pas en entendre parler.
Ils avaient déjà freiné des quatre fers quand le projet a atterri à l'Hémicycle, après adoption sans coup férir en réunion du conseil des ministre sous le régime Wade. Les libéraux estiment que les journalistes ''sont des citoyens comme les autres'' et que le vote de cette loi serait une ''porte ouverte aux dérives''.
Lors du 5e forum des Leaders des medias d’Afrique (AMLF), tenue à Dakar les 8 et 9 novembre, le président de la République, Macky Sall, s'est dit favorable au vote de la nouvelle loi sur la presse. ''Je suis adepte de la dépénalisation de la presse, mais on doit me dire quelles sont les barrières en cas de dérives'', a déclaré le successeur de Wade.
Par ailleurs, les députés ont été sensibles aux difficultés que traversent le personnel de l’Agence de presse sénégalais (APS) qui fait face à des problèmes récurrents de retards de salaires liés à une subvention insuffisante de la part de l'État. Les députés ont plaidé pour une hausse de l'allocation de l'entreprise de presse comme le réclament les travailleurs.
La commission des Finances va se réunir à partir d’aujourd’hui avant l’ouverture des séances plénières prévues dans deux semaines.
DAOUDA GBAYA
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