Niasse professe le lien Senghor et civilisation gréco-romaine
La leçon inaugurale de l'Institut d'Études Politiques Léopold Sédar Senghor de Dakar sur l'Éthique dans la gouvernance institutionnelle, qui évoquait l'exemple de Léopold Sédar Senghor, a permis à Moustapha Niasse de faire le link entre le parrain et la civilisation gréco-romaine
La leçon inaugurale de l'Institut d'études politiques de Dakar a été un véritable cours magistral dispensé, hier, par le président de l'Assemblée nationale, Moustapha Niasse. Avec une incursion subtile dans l'univers gréco-romain pour dégager les fondements de base de la notion d'Éthique et celui de la gouvernance institutionnelle, Moustapha Niasse a expliqué le lien entre cette notion et le parrain de l'Institut. À l'entame de son propos, M. Niasse a avancé que l'enseignement, l'éducation, l'instruction et la formation ont toujours modelé, tout au long de l'histoire des communautés humaines, l'esprit des populations, le comportement des élites, les projets et les ambitions qui donnent un sens à une société.
Selon le conférencier, les écoles ont vu le jour d'abord en plein air pour les jeunes et pour les adultes venus écouter le maître, le philosophe, le rhéteur, l'orateur inspiré, le poète qui transmettaient leur talent et leur vision à des auditoires attentifs. ''Diogène, Socrate et Solon et aussi Archimède, Pythagore, Thalès de Milet, Anaxagore et Anaximène, tous, avec des fortunes diverses et à des époques données, à l'exemple d'Aristote et de Platon, furent de grands maîtres. Les enseignements qu'ils dispensèrent à des disciples talentueux se sont prolongés par des écrits, hérités par l'un de leurs disciples, comme Criton le fut pour Socrate, dans leurs échanges avec Esculape d'Epidaure'', a mentionné Moustapha Niasse, à titre d'exemple.
Revenant au nouvel Institut, le président de l'Assemblée nationale s'est dit heureux qu'il vienne prendre sa place au panthéon des instruments de communication du savoir et de la science tout à la fois. ''Vous allez, éminents professeurs et chercheurs, dans cet Institut et grâce à lui, former des cohortes d'étudiants qui, à leur tour, une fois leur science maîtrisée, en formeront d'autres dans le long chemin de l'école qui forme, qui éduque, qui construit l'homme, dans l'infini des mystères des sciences humaines'', a indiqué Moustapha Niasse. D'après lui, le parrain dudit Institut, Léopold Sédar Senghor, ''avait un courage humain remarquable'', et s'est abondamment abreuvé à la source de ces penseurs et savants grecs, latins et arabes. Lesquels avaient ''compris très tôt que la curiosité intellectuelle et le goût de la découverte...étaient les voies les plus sûres pour entrer dans les vastes espaces du savoir et du savoir-faire''.
''Appliquée à l'espace institutionnel qui est la base du fonctionnement essentiel d'une société, constituée d'êtres pensants et libres dans un espace géographique donné et dans le cadre d'une structure organisée qui s'appelle l’État, l'Éthique nous revient comme la base qui assure et protège la liberté et les droits de chacun, qui lui impute et lui indique les voies que permettent le droit et la loi'', a soutenu M. Niasse. Il a ajouté que ''l'Éthique, en outre et dans cette logique, joue un rôle de veille et de rappel, à la mémoire des hommes, de ce qui est permis, ce qui est interdit, ce qui est recommandé...''. Pour Niasse, Léopold Sédar Senghor a vécu et est mort au plus profond de cette ''mystique pensée et de l'effort au service des hommes''. Récemment créé, l'Institut d'études politiques Léopold Sédar Senghor se veut un centre d’excellence et d'incubation des décideurs de demain et qui s'appuie sur les dernières recherches menées sur l'Afrique.
ANTOINE DE PADOU
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