Djibo Kâ dit niet et appelle au respect du calendrier républicain
De report des élections locales, il n'en est point question à l'Union pour le renouveau démocratique (URD) dont la Direction politique exécutive (DEP) a même fait état de la ‘’nécessité absolue’’ de respecter le calendrier républicain en la circonstance.
Selon le communiqué parvenu à Enquête, les Rénovateurs sont allés plus loin dans la critique en rappelant que la révision préalable des listes électorales aurait même dû démarrer depuis le début du mois de février, «conformément à la loi».
Par ailleurs, l’URD est revenue sur le problème ‘’lancinant’’ de Gnith avec l’implantation contestée du projet Sen Huiles-Sen Éthanol dans la réserve spéciale de Ndael. A cet égard, l'ancien ministre d'Etat a informé avoir saisi le président de la République par courrier en date du 15 février 2013 pour attirer son attention sur un sujet sensible.
Mais un «point saillant» de l’intervention du secrétaire général de l’URD devant la DEP a consisté à exiger que la transparence soit respectée dans l’attribution des postes, à l'occasion des recrutements organisés par l'Etat dans la Fonction publique. Après les quotas retenus pour les secteurs militaires et paramilitaires, le reste devra être attribué en dehors de toute opacité, a indiqué Djibo Kâ. ‘’Sans parti-pris politicien, le mérite et la compétence devant être les seuls critères clés de recrutement, en fonction des besoins de la nation.’’
Relativement à la préservation des biens et des personnes, l'URD a dégagé 4 pôles sécuritaires qui interpellent le pays. Il s’agit de la sécurité contre les agressions, en banlieues dakaroises notamment, la sécurité aux frontières pour laquelle vigilance doit redoublée, la sécurité contre le vol de bétail en milieu rural, et la sécurité des personnes et des biens de façon générale.
Député dans la présente législature, le SG de l'Union pour le renouveau démocratique a envoyé des questions orales au président de l'Assemblée nationale. L'une d'elles concerne la salinisation des terres. En effet, sur les 3,8 millions d'hectares de terres cultivables disponibles au Sénégal, souligne-t-il, 1 million est déjà envahi par le sel, le phénomène étant présent en Casamance, au Sine, au Saloum et dans le Delta du fleuve Sénégal. Pour M. Kâ, c'est l'agriculture qui est menacée en tant que réalité dans notre pays. Alors, «le gouvernement entend-il poursuivre le programme de 2008 ? Si oui, où en est-il ?» s'interroge-t-il. «Sinon, que compte-t-il faire pour débarrasser les terres sénégalaises du sel ?»
En 2008, le gouvernement avait adopté un document de projet pour éradiquer le sel sur l’ensemble des zones infestées dans le pays. Le financement avait été évalué à 32 milliards de F Cfa et le dossier avait été soumis aux partenaires techniques et financiers du Sénégal pour son financement, avec une contribution de l’Etat.
Amadou NDIAYE