Des sites officiels encore en chantier
Le vernissage de l’exposition in du 12ème Dak’Art se tiendra-t-elle à temps ? Le village sera-t-il totalement réaménagé d’ici mardi ? Voilà des questions que quelques journalistes se sont posées hier après la visite sur trois sites in de la 12e édition de cette rencontre artistique.
A une semaine de l’ouverture officielle de la 12e édition de la biennale de l’art contemporain de Dakar (Dak’Art), certains sites de la rencontre sont encore en chantier. Les journalistes, le secrétariat général de la biennale, le président du comité d’orientation ainsi que le ministre de la Culture et de la Communication ont fait le constat hier. C’est un peu avant midi que Mbagnick Ndiaye est arrivé au musée Théodore Monod. Premier site à visiter. Ici se trouvent ‘’les ateliers du Daka’Art 2016’’. De loin comme de près, on se croirait facilement chez un menuisier.
On n’en est pas loin mais ici on ne fabrique pas des meubles. On y donne plutôt l’opportunité à des artistes invités d’y créer des œuvres. En effet, il serait difficile pour certains d’entre eux de faire venir leurs œuvres à Dakar parce que, par exemple, la taille ne le permet pas. Dans ces ateliers, on leur donne du bois et on met à leur disposition un personnel pouvant les aider. D’ailleurs, on a trouvé sur place James, un artiste ivoirien vivant en Allemagne, en plein travail tout comme Monroe venant de Bahamas. En outre, ce travail fait sur place est pour certains d’entre eux un plan B. Le plan A est l’acheminement au Sénégal de certaines de leurs œuvres. Mais au cas où cela ne pourrait se réaliser, ils se contenteront de montrer ce qu’ils ont fait à Dakar. Cependant, selon le président du comité d’orientation Baïdy Agne, les artistes n’ont aucune raison de s’inquiéter pour cela. Séance tenante, il leur a assuré de l’arrivée imminente de leurs créations à Dakar.
Après le musée Théodore Monod, c’est l’ancien Palais de justice qui reçoit la délégation. Les lieux ont changé, beaucoup changé d’ailleurs. Ils ne ressemblent en rien au taudis qu’il y avait, il y a quelque temps. A peine le hall dépassé, on se retrouve dans une immense salle où l’on imagine aisément des tableaux accrochés aux cimaises. Au milieu de cette forteresse, est dégagé au milieu un espace à ciel ouvert avec quelques bancs où pourraient s’asseoir les visiteurs pour deviser sur les artistes qui les ont le plus accrochés.
Malgré ces changements et le relooking des lieux, force est de constater que tout n’est pas fini ici. Les ouvriers sont encore à pied d’œuvre. A quand le nettoyage, l’aménagement des espaces et l’accrochage des tableaux ? Car même si le gros du travail est déjà fait, il faut dire qu’il en reste encore. Une semaine peut être un délai trop court. Encore que si c’était le seul site dans cet état, on pourrait être optimiste. Celui de l’ancienne gare ferroviaire de Dakar n’est pas loin. Quelques coups de marteau par-ci, une odeur de peinture par-là, renseignent sur l’avancement des travaux qui y sont entrepris afin qu’elle puisse accueillir le village de la biennale. Ici, peintres, électriciens, maçons et menuisiers travaillent toujours. Hier à l’arrivée des journalistes, ils constituaient le décor.
Optimiste sur la fin des travaux avant l’heure, Baïdy Agne déclare que ce sont les seuls sites dans cet état. Tous les autres seraient déjà prêts et des œuvres sont déjà au Sénégal aussi, a-t-il annoncé. ‘’Vous avez vu des sites in de la biennale. Nous avons visité ensemble trois des sites officiels. Et ce sont les sites qui demandaient le plus de travail. Les autres sont prêts. Il n’y a pas d’intérêt à aller les voir. Si vous aviez vu ce qu’était l’ancien Palais de justice il y a deux semaines ou trois, vous alliez vous dire qu’il était impossible d’y organiser une exposition. Le Palais est prêt pour accueillir les œuvres qui sont arrivées’’, indique-t-il.
BIGUE BOB